lundi 28 février 2011

Mon avis PERSONNEL sur la situation du pays et à la Kasbah

Depuis le 14 janvier dernier, le calme est devenu un luxe que seules certaines villes et certains villages en bénéficient. Les autres coins de la Tunisie, et surtout la capitale vivent au rythme des sit-in et les manifestations qui bloquent la circulation (et les commerces qui sont le gagne pain de milliers de personnes) et d’une insécurité horrifiante. Toutes les semaines (ou presque) la Kasbah devient une aire de jeu pour les « froukh » (les gamins) des écoles, de drague pour les « mak’houtin » (les pervers) débauchés, de détente pour les « karkara » (les traîne pied) du service public, de rachat de virginité pour les « mounèfkin » (les hypocrites) qui applaudissaient et bénissaient, il y a à peine un mois et demi, le grand manitou, … et touts les bons à rien manipulé par l’Union des Grands Trafiquants Tunisiens (UGTT) et les différents ordres des pourris qui ne servaient et ne servent, toujours, que les intérêts des grands cabinets d’avocats (qui rédigeaient les contrats de mainmise des Trabelsi et autres sur les biens du pays, en toute illégalité) et des grands bureaux d’études (où ont été, certainement, conçus les plans de tous les sites d’investissement volés et arrachés aux pauvres gens, comme fut le cas à la cité Boustil à la Goulette). C’est leur droit, me dirait-on, mais, c’est aussi son droit au mec qui bosse à « Essarrajin » d’aller gagner de quoi nourrir sa famille sans être bloqué ou horrifié de la catastrophe qui pourrait tomber d’une heure à l’autre. C’est aussi mon droit de ne pas voir l’argent de mes impôts se dilapider à réparer pour la nième fois les pots cassé ou à payer ces gens qui entre temps faisaient la grâce matinée. C’est aussi mon droit de demander qu’on annule les sommes d’argent qu’on leur verse en partie des charges patronales (plus de 5.1 millions de dinars tous les ans) et de la caisse nationale de sécurité sociale CNSS (plus de 2.4 millions de dinars annuellement) et que si l’état n’en a rien à cirer que je les récupère sur mon Net pour en faire ce qui me semblerais plus juste.

Un « Burning Man » festival en pleine place de la Kasbah avec comme emblème à cramer, vers la fin du festival, la Tunisie, sa stabilité, l’avenir de ses enfants et son économie. Des gens que j’ai déjà qualifié de bons à rien manipulés et que je rajouterais : « Incultes et Ignorants » qui bêlent les slogans derrières, parfois, des ex RCD qui se sont improvisés les révolutionnaires de la 25ème heure. On a beau rassembler 50 000 personnes au même endroit, mais, oh que jamais on ne me convaincra qu’ils sont conscient de ce qu’ils répètent ou que les milliers d’écoliers et lycéens, qui sans les antisèches ne retiendrait pas les baba des cours d’éducation civique, connaissent la différence entre démocratie et liberté (sans aller jusqu’à parler de régime parlementaire et présidentiel) ! Non plus les milliers d’autres, qui durant les 20 dernières années n’avaient acheté des journaux que pour les pages sport, connaissent les liens qu’entretenait Rached Ghannouchi avec le FIS ou les raisons de la défaite du MDS de Mestiri. Mais tant qu’on peut sauter les heures de travail et sécher les cours, le « patriotisme » prend un tout autre sens et devient si bénéfique avec comme seul risque, une épidémie de rhume.

A toute cette gabegie s’ajoute une mode bizarre, la rué vers la capitale. Certes qu’on est tous tunisiens et que toute la Tunisie est chez soit, mais, faire la traversée de l’autoroute « Tunis-Msèken » ou de la GP1 pour venir participer au sit-in de la Kasbah, me rappelle les festivals de rock à la campagne avec des ados, leurs sacs de couchage et leur came et tout le monde couche avec tout le monde par amour du ROOOOOOOCK ! A ma modeste connaissance, il y a des centre villes et des représentations officielles du pouvoir dans toute la Tunisie et qu’il suffit d’un ordinateur portable et d’une clé 3G pour qu’un ministre puisse bosser de n’importe quel endroit sur terre sans devoir se déplacer impérativement à la Kasbah, pour ce. Ce sont eux qui ont fait la révolution et sans eux Ben Ali serait toujours au pouvoir etc. … etc. voilà l’argument qu’on ne peut contrer, pour justifier cette présence. C’est FAUX ! Vous voulez des preuves ? Juin 2008, à Gafsa, le bassin minier s’embrase, Hichem Aleymi meurt électrocuté et on ne sait toujours pas qui a rétablit le courant, Fahem Boukaddous et autres emprisonnés, l’armée tire sur les civils et on parle de morts, Facebook n’était pas aussi réputé que ça, quelques bloggueurs (et comme je suis fier d’en faire partie) tentent vainement de médiatiser les faits au risque de passer en « 404 Not found » sur le net comme dans la vraie vie (coucou Fatma Arabica) … finalement puisse dieu avoir leur accorder sa miséricorde et leur rendre justice dans une seconde vie ! Quelques mois après, les inondations font des victimes et personne ne sera blâmé pour cette infrastructure défaillante qui a mené à la catastrophe, vu que Facebook ne comptait que quelques milliers de Tunisiens, à l’époque ! Donc, si, comme les autres fois, les grandes villes et surtout la capitale ne se seraient pas jointes au mouvement et fait pression, on aurait cramé Sidi Bouzid et Kasserine et Ben Ali serait toujours là (enfin si c’était vraiment la pression de la rue qui l’a fait fuir car j’en doute fort) ! Donc, si vous voulez faire des sit-in, merci de bien vouloir les faires dans vos villes respectives.

Ghannouchi a démissionné, hier, et je me désolidarise à 1000% (avant c’était à 90%) du bordel à la Kasbah (je pense que si on a voulu fermer le bordel de Bab Bhar c’est pour éviter la concurrence avec le nouveau qu’on planifiait, à l’époque, à la Kasbah) et je dis, en mon propre nom et celui de ceux qui adhèrent à mon point de vue (et non tout le peuple, bien évidement) qu’il n’a lieu d’être ou de persister. Tout ce qui pourrait survenir comme actes de violence de la part des forces de l’ordre ou de simples habitants et commerçants qui en ont marre de cet enfantillage, envers les manifestants, serait 100% naturel et justifiable, à l’encontre de ces traîtres (car comme ça je vous traiterais dorénavant) qui finiront par détruire le pays inconsciemment ou en toute conscience. Je vais clore par une citation : « L’ignorant pourrait se causer plus de tort que ne pourrait lui causer son ennemi » (Kad yafaalou aljahilou bi nafsihi ma 9ad la yafaalouhou aladowwou bi adowwihi)

jeudi 10 février 2011

Pourquoi un parti pour les Jeunes ?

Les partis politiques Tunisiens diffèrent, peut être, par les idéologies et les orientations. Cependant, il y a un point commun entre eux (ce n’est certainement point l’amour de la patrie et la volonté de construire un meilleur avenir pour la Tunisie), autre que l’avidité de pouvoir, c’est que les jeunes y sont horriblement marginalisés. Ce n’est point une accusation que je balance à tort pour les condamner tous, mais, une vérité facile à remarquer quand on s’approche de prés de ces institutions politiques.

Commençons par les directions ; Le plus jeune dirigeant de parti a soufflé ses 40 bougies, il y a de ça un bon nombre d’année. La règle est pratiquement la même pour tout le monde et c’est quelque chose que certains expliquent par le fait qu’un parti politique a pour but d’arriver au pouvoir en oubliant qu’à côté du poste de président de la république (selon la constitution Tunisienne il devrait avoir au minimum 40 ans) il y a toute une chambre des députés à remplir avec une limite d’âge d’éligibilité inférieure à 30 ans. Il est tout à fait normal, par la suite, qu’on se demande pourquoi nos politiciens résument nos problèmes à un concours de CAPES, une association sportive, un festival de musique et une envie de se marier. C’est peut être, aussi, on trouve exceptionnel qu’on ait organisé un forum pour les jeunes (qui a duré quelques mois) en 55 ans d’indépendance !

Voyons ce qu’on a réservé aux fractions jeunes des partis politiques : Un concert musical, une manifestation de sports urbains, un tournoi de foot de plage, … en somme un programme qui pourrait satisfaire un ado de 16 ans, largement même. Il est rare d’assister à plus sérieux (université politique, séminaires, formations, …), même pas quand on fait des campagnes électorales ou de « marketing » pour les partis. Il faudrait que les étudiants fassent la grève pour qu’on prenne la peine de les écouter, comme si se faire entendre était un privilège et non un droit. Sommes-nous des sous citoyens ? Qui sait ?

Les conséquences de toutes ses années de marginalisation et de mépris vis-à-vis de ce « manque d’expérience » qu’on nous reproche toujours comme un crime, sont, surtout, un conflit de générations de plus en plus difficile à résoudre, une augmentation du taux de délinquance chez les jeunes et des ministres de la jeunesse de plus de 60 ans qui n’ont jamais et jamais ils ne trouveront les solutions adéquates pour nous transformer en citoyens modèles, toujours selon une définition de « vieux » (à ne pas prendre pour de l’insolence mais pour une critique). Même quand on regarde les programmes électoraux, revus après la révolution (qu’ils reconnaissent des jeunes), on ne s’y retrouve point ; On dirait que nous ne pouvons plus rien ajouter, donner et proposer !

C’est pour en finir avec cette pratique que j’ai lancé le projet PTPE. De une pour rompre avec ces orientations politiques d’un autre âge (Baath, Panarabisme, Marxisme, …) qu’on traine encore et toujours. D’autre part, pour faire respecter « la pyramide des âges » Tunisienne et donner aux jeunes la chance de se faire entendre, à leur juste nombre et valeur.

Que veut le peuple? ... Qu'on lui donne une bonne paire de claques!

يا توانسة يلي قهروكم
يا توانسة يلي غبنوكم
راكم عملتو العار
و نقبتو الطار
إجهامة جهامة بغل
والعقول عقول فروخ صغار
ناس تطلب في الماء
و حق لكراء
و نتوما تجريو ورا الزيادات
و تعتصموا قدام لبواتات
المجد للبطالة
هوما اللي جابو الحرية
وقت اللي تعطيو في جعالة
على رخص البناء من البلدية
بعد ما بن علي هرب
ولا ما يعجبكمش لعجب
يعطيكم والله بكلب
والماشي والجاي يسب
صونوا قدركم
و أرجعو لخدمكم
شوفو أومور دياركم
و تلهاو في قراية صغاركم

mercredi 9 février 2011

Identité, Culture : Quelles différences ?

La proposition de création d’un nouveau parti (Voir l'article précédant) a soulevé un débat, légitime et important certes, mais, secondaire, pour ma part, au moment actuel. En effet, l’idée que j’ai abordé en premier, est une vision personnelle et anticonformiste de l’identité. Cependant, certains y ont vu comme un affront et une attaque à un aspect « identitaire » que je corrigerais en disant « culturel » de la Tunisie, à savoir la culture arabo-musulmane. Je suis très mal placé, et personne ne pourra l’être d’ailleurs, pour pouvoir condamner ou effacer cette culture de la notre et ce n’est justement pas ce que je fais. Voilà pourquoi je vais tenter de lever tout litige autour de ce sujet, une bonne fois pour toute.

Revenons aux sources de ce débat ; La constitution Tunisienne de l’après indépendance et son premier article. Cet article qui cite parmi d’autre le régime « républicain », aujourd’hui contesté par la rue et l’opposition Tunisiennes, mentionne aussi que la langue arabe est la langue de l’état Tunisien et que l’islam est sa religion. Pourquoi ne cite t il pas, par ailleurs, l’appartenance africaine, maghrébine ou méditerranéenne de la Tunisie ? Justement, il faudrait revoir le contexte de conception de cette constitution ; La Tunisie de l’époque combattait le colonialisme Français (protectorat, comme on avait maquillé l’appellation), qui tentait de déraciner les Tunisiens en leur imposant une culture française marginalisant la langue arabe et les valeurs traditionnelles (Influencé par l’Islam, la religion majoritaire des Tunisiens) à fin de provoquer un clivage et un conflit culturel des générations (diviser c’est mieux régner), soutenue par une « monarchie » corrompu, à l’époque. La politique de l’état indépendant Tunisien se devrait de rompre « radicalement » avec ce passé sombre et de l’afficher le plus clairement possible. Voilà pourquoi, le premier article de la constitution Tunisienne était là pour insister que la Tunisie est un état « Libre » (et non colonisé), qui « s’Autogouverne » (plus de protectorat), que son régime est « Républicain » (plus de place pour une monarchie), que sa langue est la langue « Arabe » (rupture avec l’administration française) et que « l’Islam » (qui représente plus une culture qu’une religion, à l’époque) est sa religion. C’est plus un message politique qu’un article de la constitution.

Il est difficile de cerner l’identité d’un groupe de personnes habitant le même quartier. En effet, chaque personne a son propre patrimoine génétique, culturel, éducatif, linguistique, culinaire, … qui définissent, dans leur ensemble, son identité. Il est vrai qu’on pourrait se limiter aux points communs qui rassemblent ce groupe d’individus, or, même sur ces points les visions diffèrent ; à titre d’exemple la définition du musulman, même, diffère d’une personne à l’autre et c’est pour ça qu’on voit, tout le temps, des condamnations de part et d’autres « intra-musulmanes » (Radicaux, Salafistes, Sunnites, Chiites, …). Restons dans notre même quartier et tentons d’élargir nos définitions en admettant les dérivées dans les appellations, on se trouvera avec le cas de Mr X marié à Mme Y, revenant tout juste de cette contrée lointaine et dont les enfants ne parlent que quelques mots de celle des habitants du quartier, par élargissement du concept linguistique, en admettant le fait de parler même un seul mot comme étant appartenance, ces enfants, par contre, définiront cette langue comme une partie de leur culture, mais, pas la leur et ce cliché qu’on leur colle et qu’ils peinent à le reconnaitre (par conviction) finira par les rendre étrangers parmi les leurs : l’exclusion et le rejet. Vous remarquerez que le facteur fierté et droit à la différence n’a pas été entré dans cette équation pour maximiser les chances de survie de la définition d’identité, toujours à l’échelle du quartier. Imaginez ce que ça donnera à l’échelle plus élargie de la nation (l’Amérique en est un honteux exemple).

Voilà pourquoi j’ai refusé la limitation de la définition de l’identité pour la hisser au rang des constituants de l’intégrité de la personne, tout comme le sexe, la race, les convictions, … et par ce fait, l’un des « droits de l’homme » serait le droit à l’identité et de se faire accepter tels qu’il est, sans que se origines ou sa culture ne soient des motifs d’exclusion sociale : Un modèle où le degré de citoyenneté ne dépend pas de ce qu’on hérite comme patrimoine. Néanmoins, il est important de définir un lien, autre que législatif, pour assurer la cohésion sociale. Un facteur « sentiment » qui pousserait les citoyens à s’accepter et « s’aimer » ; un lien spirituel. C’est de là qu’est née ma vision sur la « culture » et de l’universalité de la culture qui, même dans les sociétés anciennes, avait pu rassembler des personnes d’identités différentes autour du même sort. Je prendrais bien l’exemple d’un des compagnons du prophète (SAWS) qu’est « Salmane Al Farissi » (Salmane de Perce) qui avait mérité sa place au sein de la communauté « arabo-musulmane » et s’y est imposé comme individu la représentant (la fameuse citation du prophète, SAWS : « Salmanou menna yè ahla albayt : Tard. Salmane est l’un de nous ») bien qu’il ne partage pas la même « identité » qu’eux. C’est pour ça que j’ai proposé l’élargissement du champ de la culture et son entretien et sa séparation de l’identité.

Pour résumer, je dirais qu’en se débarrassant d’une vision top « simpliste » et « fermé » d’appartenance au profit d’une conception « universelle » et « élargie » on renforce le lien entre l’individu et la société. L’état se transformerait en un mélange aux parfums et couleurs différents mais cohérents et harmonieux.

lundi 7 février 2011

Appel à la création d'un nouveau Parti Politique Tunisien

Le Parti Tunisien pour une Politique Électronique (PTPE) est un parti politique Tunisien que j’espère naitra à la suite de la révolution du 14 Janvier 2011, essentiellement pour rassembler les acteurs principaux de cette révolution, à savoir les jeunes, pour les unifier, en se basant sur les moyens de communication modernes ayant permis d’organiser cette révolution, à fin de prolonger leur intérêt à la politique et leur permettre de s’imposer dans l’élaboration et la réalisation des projets de réforme et de modernisation de la Tunisie.

Le paysage politique Tunisien est dominé par des mouvements « vieux » par l’apparition et la direction. Un fait que personne n’en assume la responsabilité si ce n’est d'avoir marginalisé la jeunesse et l'avoir abrutit via des programmes éducatifs et une vie associative qui diminuent à la fois leur attrait au militantisme politique et leur aptitude à y apporter du leur. Une stratégie qui a aidé à l’instauration d’une dictature sans vrai opposition, vu que l’âge et les responsabilités des dirigeants les contraignent à la passivité pour se prémunir contre les représailles qui pourraient affecter proches et leurs biens, même. Comme nous l’a prouvé la révolution du 14 Janvier, la vraie opposition, prête à défendre par sa vie, même, les valeurs de la démocratie, la liberté et l’égalité sociale, est celle des jeunes qui ‘ont « rien à perdre » et « tout à gagner » de cet engagement. C’est dans l’esprit de continuité avec ce mouvement que j’ai eu l’idée de prendre cette initiative ; Un parti politique pour les jeunes (de 7 à 77 ans comme le dit la chanson).

Pour justifier et expliquer ce que j’entends dire par « politique électronique » je voudrais avant tout rappeler le rôle important qu’ont joué les moyens de communication modernes, notamment les réseaux sociaux et les blogs, dans l’organisation, planification et surtout le suivit du mouvement citoyen qui a renversé la dictature et l’état policier de Ben Ali, avec des moyens que je qualifierais, honorablement, de dérisoires. Même après le renversement de l’ancien régime, le mouvement s’est poursuivit et le peuple Tunisien a pris son rôle de « superviseur » de la transition politique au sérieux et on a assisté à la naissance d’une nouvelle mode et forme de « journalisme citoyen » qui devrait être encouragée et encadrée voire même « officialiser » comme fit Slim Amemou avec des sessions ministérielles « Twittées » en temps réel. Comme ça, la démocratie prendra un sens beaucoup plus large que celui des urnes et des débats parlementaires. En outre, ceci garantira plus de transparence et augmentera la confiance de chaque citoyen en son gouvernement, démocratiquement élu.

Quelle orientation pour ce parti ? Je me suis posé cette question et en essayant de caser l’ensemble des idées qui me parcourent la tête et autour des quelles je voudrais bâtir ce projet, j’ai réalisé que ceci défie les règles « classique » de classification sur l’échiquier politique. En effet, je pourrais dire que les principes de base de ce mouvement, que j’exposerais par la suite, sont inspirés par un cocktail d’idéologies « traditionnellement » incompatibles et que j’espère avoir réussit. Pour moi, et je ne suis pas le seul à le penser, une révolution sans révolte idéologique aura, toujours, le goût d’inachevé et c’est pour ça que j’œuvrerais. Comme Carthage avait offert à l’humanité la première constitution, dans le passé, le quadrant politique et le diagramme de Nolan devraient être renversés par cette même Carthage, dans le présent.

Je vais exposer les lignes directrices de ce mouvement et que je souhaiterais peaufiner, par la suite, avec l’aide de ceux qui se sentiront intéressés par l’idée :

  • L’identité Tunisienne : Pendant longtemps, l’identité Tunisienne a été définie, à tort, comme « arabo musulmane » par les éditeurs de la première constitution Tunisienne. En contradiction avec la première leçon d’histoire stipulant les « berbères » comme étant les habitants originels de la Tunisie, les Turques comme les derniers occupants en passant par un large catalogue de civilisations, d’ailleurs on dit toujours que la Tunisie est un carrefour de civilisations, l’identité « Arabe » a été imposée par la constitution, bien que bien des Tunisiens ne répondent pas à cette condition ; Les familles descendant des ottomans, Les familles berbères (la majeure partie du sud Tunisien), les Tunisiens vivant à l’étranger dont certains ont un parent occidental (en tout ils représentent 10% des Tunisiens), …etc. Dire que la Tunisie est Arabe reviendrait à « nier » la citoyenneté de plus du tiers des Tunisiens et jeter aux oubliettes la majeure partie de notre « Histoire ». Idem pour la religion, car dire que l’Islam est la religion de l’état Tunisien, c’est dire, à titre d’exemple, que Georges Adda n’est pas Tunisien. Les débats sur l’identité sont une caractéristique des sociétés « Racistes » voire même « Nazie » et la citoyenneté ne devrait reposer que sur l’accomplissement de ses devoirs envers la société et le respect des lois. L’identité devrait être une liberté tout comme le culte, la pensée, … pour ne pas dire d’un degré supérieur. Par contre, on pourrait définir les langues avec les quelles l’administration Tunisienne pourrait communiquer (au minimum 3 dont l’Anglais) pour des raisons administratives et définir les jours de repos en respectant la religion majoritaire de l’état Tunisien.

  • La culture Tunisienne : L’identité étant une spécificité d’une personne, mais, la culture c’est celle de tout un groupe. La culture est plus qu’un patrimoine personnel ou régional, c’est un patrimoine universel ; une langue qui meurt ou une chanson qu’on oublie voire même un compte d’enfant qu’on ne raconte plus c’est une partie de l’histoire de l’humanité qui est massacrée et c’est pour ça que la culture devrait occuper une grande place dans les projets de développement. Il devrait y avoir des musées culturels dans toutes les régions de la Tunisie (au minimum un par gouvernorat) et qu’une grande partie de chaque musée soit dédiée à la mémoire de l’ensemble des cultures locales de chaque région. D’autre part, les manifestations culturelles thématiques devrait gagner d’importance et jouir d’une meilleure médiatisation voire commercialisation ce qui contribuerais à encourager le tourisme culturel qui ramènera les fonds nécessaires pour poursuivre ce chantier. La préservation du patrimoine culturel national passe aussi par la préservation des différentes langues et différents dialectes régionaux dont certains tendent à disparaitre au profit d’un dialecte « Tunisois » trop médiatisé et c’est pour ça que des dictionnaires des dialectes et des argots devraient être réalisés et on devrait encourager les médias régionaux (un minimum d’une station radio pour chaque 3 gouvernorats) et revoir la programmation de la Radio culturelle Tunisienne qui, trop élitiste, tends à parler une langue incomprise par 90% du peuple Tunisien. Le tout devrait être numérisé dans une archive nationale électronique qui devrait voir le jour, présentée d’une manière attractive et à la hauteur de la richesse culturelle de notre pays et mis à la disposition de tout citoyen Tunisien en veillant que des collaborateurs (jeunes de préférence pour qu’ils puissent prendre la relève) de chaque région veillent à sa maintenance (ceci contribuera à la création d’emplois dans les régions)

  • Le développement régional : pendant 55 ans d’indépendance, l’état Tunisien a adopté une politique de marginalisation d’une majeure partie de la Tunisie. En effet, la politique économique Tunisienne trop orientée vers le tourisme balnéaire avait défavorisé l’intérieur du pays qui s’était trouvé avec une infrastructure quasi inexistante (ce qui a découragé tout projet d’investissement régional et par la suite absence d’emplois) et un manque horrible d’espaces de détente (ce qui contribua à la réduction de la population dont les jeunes avaient opté pour les grandes villes côtières), ainsi l’inégalité sociale avait pris tout son sens et le sentiment de rejet est né pour aboutir à l’accentuation du régionalisme et toute forme de haine sociale. Voilà pourquoi, il est temps d’inverser la tendance en veillant à améliorer à la fois l’infrastructure des zones d’ombre, surtout celle des télécommunications comme ça on pourra relancer le rythme des investissements et de la création d’emplois dans ces zones surtout les emplois à distance (centres d’appel, services, …) le plus rapidement possible.

  • Le développement durable : Il nous est impossible de parler de sécurité nationale en dehors d’un plan de développement durable qui prend en considération les changements climatiques et leur impact sur la survie de l’espèce humaine. Les axes principaux du développement durable sont : L’encouragement de l’utilisation des énergies renouvelables, la sensibilisation de l’importance de réduction de la consommation énergétique, l’encouragement de la recherche scientifique dans ce secteur et la modernisation des outils de sensibilisation, jusque là enfantins, de l’importance du développement durable. D’autre part, il est important de préserver le patrimoine naturel Tunisien et de le mettre de plus en plus en valeur et pourquoi pas en faire un produit touristique à très haute valeur ajoutée.

  • L’égalité des chances : La Tunisie n’a plus le droit de se vanter de l’égalité des sexes, car à ce stade assez avancé, ce serait comme s’il y avait un doute là-dessus. Le code du statut personnel pourrait, à lui seul, garantir cet acquis et il suffirait, à travers les programmes éducatifs, le renforcer. Cependant, sur le plan de l’égalité des chances, l’égalité des sexes n’est qu’un point parmi d’autres. L’abolition de la corruption et l’incrimination du favoritisme devraient figurer en tête des priorités de la Tunisie pour réussir une politique sociale où tout le monde à la même chance et jouit des mêmes droits.

  • Le travail : Le travail devrait être un « droit » et un « devoir » à la fois. Toute personne ayant atteint l’âge de pouvoir travailler et ayant quitté l’école (ou n’importe quelle institution éducative ou centre de formation) a le droit d’avoir un travail. En réalité, l’indépendance passe avant tout par l’indépendance financière qui ne pourrait s’accomplir qu’en travaillant. Voilà pourquoi l’état devrait tout mettre en œuvre pour assurer l’embauche du maximum de personnes possible directement ou en encourageant l’investissement. Il suffirait d’appliquer une imposition sur les épargnes bancaires ayant atteint un seuil prédéfinit pour pousser les « riches » à investir et à créer, par ce faite, des emplois. Par contre, il ne faut pas mettre le taux de chômage en sa totalité sur le dos du manque d’opportunités car certaines personnes ont développé une culture de « passivité dans la vie professionnelle » en refusant les professions libérales ou de travailler dans le secteur privé au profit de l’interminable attente des concours (CAPES, …) et c’est pour cela que le travail devrait figurer sur la liste des devoirs de tout citoyen et que toute personne ayant reçu une offre d’emploi et qu’elle décline ne devrait plus avoir le droit d’aspirer à un poste dans le secteur étatique.

  • Enseignement et CAPES : Un des problèmes majeurs et des cauchemars de la jeunesse Tunisienne est le CAPES. Avec des postes d’enseignant se faisant de plus en plus rare, les listes d’attente se font longues et horribles alors que d’autre part la qualité de l’enseignement se laisse dégrader à cause de ce qu’on appelle « cours particuliers » qui ne sont qu’un contournement de la loi sur la double fonction. Il est inadmissible qu’au moment où certains peinent à former un petit groupe d’élève à enseigner pour se faire de l’argent de poche en attendant qu’un poste d’enseignant soit vacant, d’autres se permettent de faire le service minimum en classe pour pousser les élèves à suivre des cours particuliers, si ce n’est par le chantage des notes. Ceci ne va sans citer les honoraires qu’ils reçoivent et qui constituent un fardeau pour toute famille cherchant la meilleure éducation de ses enfants. Voilà pourquoi, il faudra interdire à tout enseignant tenu par un contrat de travail (dans une institution scolaire privée ou étatique) d’enseigner en dehors de cette institution et de recevoir des honoraires pour ce service. D’autre part, pour les enfants qui souhaiteraient améliorer leur niveau ou bénéficier d’une assistance éducative supplémentaire, le statut d’enseignant à domicile (ou aide scolaire) devra être créé avec un tarif bien définit, une formation et mise à niveau continus pour ces enseignants, une sécurité sociale et une retraite garantis et possibilité d’investissement dans des établissements privés dédiés à l’aide scolaire.

  • Les libertés individuelles : On ne peut parler de démocratie dans une société qui se permet d’être le « tuteur » ou le « censeur » des libertés au nom de l’élitisme, peu importent les raisons. Toute personnes ayant atteint l’âge de la majorité, et donc de la responsabilité juridique, devrait bénéficier d’une liberté inconditionnée et ce dans le respect des lois et des libertés des autres.

  • L’économie Tunisienne : l’économie Tunisienne de vue sa fragilité a été contrainte à suivre des programmes de développement « trop prudent » qui au prix d’une prévention de crashs avaient ralenti et empêché des booms économiques. D’autre part, la bureaucratie de l’administration Tunisienne, calcée sur un modèle Français qui n’est point le meilleur qu’il soit au monde, est ce qui décourage, le plus, les investisseurs à s’implanter chez nous. Voilà pourquoi, les lois Tunisiennes devraient devenir plus libérales pour le secteur économique et l’administration électronique devrait atteindre la maturité qu’il faut pour permettre la création d’entreprises en quelques clicks de souris.

  • La contribution du citoyen dans la prise de décision : Dans tout processus démocratique, le pouvoir nait du peuple à fin de veiller sur ses intérêts. Dans toutes les démocraties, ceci se traduit par les élections et les référendums, au mieux, des organisations ou des associations assurent le contrôle ou la continuité entre le pouvoir et les citoyens. Cette notion démocratique me semble d’un autre âge, quand les moyens de communication ne permettaient pas d’établir un lien directe entre le gouverneur et le gouverné. Or, les temps ont changé et on en est au point où il est possible de réunir tout le monde, non autour d’une seule table, mais dans un même réseau de diffusion et de collecte d’informations. La Tunisie devrait se munir d’un réseau (intranet) géant qu’il couvrirait l’ensemble du territoire. Chaque citoyen devrait être muni de son propre identifiant électronique (tout comme une CIN pour le monde physique) qui lui permettra d’accéder à ce réseau et de participer à la gouvernance du pays. Loin de vouloir tomber dans le populisme, ce réseau serait, plutôt, un œil gardé sur la société. Ce réseau pourrait faire office de portail vers l’administration Tunisienne (Administration électronique tant rêvée), vers les archives nationales, … Une adresse unique et un identifiant unique ; l’ultime remède contre la bureaucratie et la complexité des formalités administratives. Il faudrait que dans les listes des élections législatives, municipales, … prévoir, au moins, un poste de porte parole électronique de la liste. Sont rôle serait d’assurer une présence dans les réseaux sociaux, les forums de discussions, les blogs, … pour être à l’écoute de la rue et assurer la bonne communication des informations en provenance des autorités (locales, régionales, …) pour atteindre un plus haut degré de transparence et de confiance entre le peuple et ses responsables.

les idées présentées, dessus, représentent les grandes lignes directrices du parti que je voudrais créer. Je ne pouvais aborder tous les secteurs, car même assez cultivé, je ne peux détenir le savoir absolu et c’est pour ça que j’aimerais réunir à mes côtés d’autres jeunes gents avec des idées aussi révoltées pour créer ce mouvement. Donc si le projet vous parle, n’hésitez pas à me contacter ou à me laisser vos coordonnées pour entamer les démarches administratives.

J'ai créé une page Facebook: Voir ici

jeudi 3 février 2011

Les criailleries d'Ennahdha ... Non merci

Avant d’écrire quoi que ce soit, je tiens à signaler que je suis loin de gober le RCD (Renifleurs des Culs des Dictateurs) ni son ex président que j’ai subtilement dénoncé, ainsi que son entourage, dans un poème difficile à décortiquer, par le passé. Cependant, je ne suis pas un admirateur d’Ennahdha, alors que tout le peuple Tunisien, peu habitué à la démocratie et pluralisme, crois fort qu’on ne peut que pro RCD ou pro Ennahdha et forcément détester l’autre (le Tunisien est assez binaire dans son mode de pensée) et détester l’un signifie, forcément, l’adhésion à l’autre. Erreur de placement géographique ou mutation génétique, je suis Tunisien et je déteste tant Ennahdha que le RCD pour ne pas dire plus. Je suis assez tolérant pour supporter les voir s’exprimer, mais, assez conscient de mes droits pour les dénoncer là où je peux. En réalité, depuis la fuite de Ben Ali, trop de choses me déplaisent, surtout du côté des médias que j’ai dénoncés dans mon dernier article, mais, j’avoue que c’est en train de passer au second plan. En effet, et je ne sais pas si c’est une pure coïncidence ou un test de mémoire, une nouvelle mode est apparue ; Les pleurs d’Ennahdha sur les espaces de libre expression.

Qui n’avait pas souffert de l’ancien régime, voire même de celui d’avant ? Syndicalistes, Marxistes, Communistes, Journalistes, Blogueurs, Opposants, Déserteurs du RCD (parce qu’il est devenu trop pourri à leur goût), Associations, Organisations, Partis politiques, Presse, Hommes d’affaires, Avocats, … même les trafiquants de narcotiques y sont passés ! Et pourtant, j’ai rarement vu des gens prendre les médias en otage pour en faire leur propre mur des lamentations comme les font les anciens/nouveaux membres du parti islamique. Je vais évoquer des noms de personnes qui ont vécu des horreurs (ainsi que leurs familles d’ailleurs) sans pour autant être des « islamistes », je dirais même, qu’ils sont tout sauf islamistes : Fahem BOUKADDOUS, Radhia NASRAOUI, Mohamed ABBOU, Tawfik BEN BRIK, Jalel ZOGHLAMI, Nejib ZOGHLAMI, Neziha RJIBA, Sihem BEN SEDRINE, Ali BEN SALEM, Hamma HAMMAMI, Nabil BARAKATI, Fethi BEN HAJ YAHIA (son livre vous fera découvrir bien d’autres noms) et la liste est encore longue … On dénombrera même des morts suite à ces pratiques barbares dont on n’oserait imaginer. Des Hommes et aussi des Femmes qui n’ont jamais, par nos jours, tenté de gagner notre sympathie en nous racontant leurs malheurs dans les geôles du ministère de l’intérieur ou ailleurs. Des militants qui ne cherche pas à donner de la légitimité à leurs causes par les récits sur les séances de tortures ou en dénombrant le nombre d’heures passées à subir, ce qu’au ministère de l’intérieur on maquille sous le nom de « étude de cas » (بحث حالة) qu’on peut vous imposer, en venant vous enlever de chez vous sans le mandat d’un procureur ou d’un juge, même pour une mauvaise blague entre amis (heureusement que le mien s’était déroulé sans gravité), et qui n’est autre qu’un harcèlement psychologique. Bien au contraire, on dirait que ces combattants pour la liberté et la démocratie ont oublié, à l’aube du « vrai changement », tous les sévices qu’ils ont vécu pour entamer une compagne de « pub » fondée sur les idées et les propositions qu’ils voudraient concrétiser pour hisser notre Tunisie au rang des pays modèles. Chacune de leurs apparitions était une leçon politique que je n’osais rater et qui m’apprenais d’autant sur les divers courants et programmes politiques (qui ne me satisfassent pas assez, jusqu’à présent).

Ennahdha, entre temps, avait pourtant fait bonne figure lors d’une première apparition de Mr H.Jebali (sur Mosaïque FM si ma mémoire est bonne) qu’elle a tout de suite gâché avec le retour en fanfare de son chef spirituel (il a même eu droit à une chanson pour le prophète « talâa albadrou alayna ») qui les a plongé dans une ère de larmes et de douloureux souvenir interminable. Je ne sais pas si c’est l’effet de la merde médiatique dans laquelle on nous a plongé (Almousèmah karim, Andi ma nkollek, …), ces dernières années, ou juste que leur passé et programme ne contient rien de bon (pour ne pas dire des horreurs) à nous révéler pour nous convaincre, qu’ils ont pris la décision de manipuler les gens sentimentalement pour gagner leur sympathie ? Personnellement, je crois que l’adoption d’une attitude « Janussienne » (deux visages opposé pour une même personne comme la divinité Janus) rapidement dévoilée, surtout avec les idées présentées dans les livres de Rached Ghannouchi (la démocratie est une marchandise occidentale pourrie, sa participation dans la proclamation de jugements ou « fatwa » basés sur la Charia, …) et son discours de retour dans lequel il a soudainement changé d’avis, a avorté leur plan d’action avant qu’ils ne puissent en établir un second et c’est pourquoi ils restent sur la défensive en dénonçant « l’holocauste » de Ben Ali et ses sbires. Holocauste, holocauste, … et moi qui cherchais dans les anales de l’histoire humaine un pareil exemple alors que la réponse était évidente : Ennahdha s’était largement inspiré, dois je penser, de l’histoire de l’état d’Israël. Une technique qui a fait ses preuves et que je crains ne soit réutiliser, non comme une stratégie de marketing, mais, pour justifier une « théocratie » répressive et fasciste qu’ils œuvreront à instaurer. De la bassesse et de l’arrivisme, certes, mais, tous les coups sont permis en politique et c’est bien pour ça que je regrette qu’on ait mêlé à l’Islam dont l’image pourrait encore être ternie après qu’elle ne l’a été par d’autres groupes.

Entre la lèche et la présidence à vie du RCD et les jérémiades et la monarchie d’Ennahdha, je vois mal en quoi aurions nous évolué, ni comment pourrions nous aspirer à un changement et c’est pour ça qu’aujourd’hui plus que jamais, je suis plus que convaincu que le parti islamiste est loin d’être un bon choix, je dirais même un très mauvais.