jeudi 1 novembre 2012

Trois coups d'état ou une révolution ?


J’ai lu cet article et c’est un témoignage, parmi d’autres, que je garderais dans l’espoir de pouvoir constituer une version des faits ,assez plausible, des évènements de la dite « révolution », qui n’est autre qu’une succession de coups d’état ou plutôt une partie d’échecs qui se jouait à grandeur nature. Les conclusions que je tire de ce témoignage sont les suivantes :

  • Ceux qui ont tiré sur les manifestants dans le but de les tuer ont été manipulés par Rchid Ammar et Ali Seriati dans le but de décrédibiliser le régime et le présenter en tant que régime assassin et chacun d'eux avait son alibi pour éviter l'incrimination. Rchid Ammar a refusé que l'armée intervienne "officiellement" pour régler le conflit et Ali Seriati était aux commandes d'une garde présidentielle, donc, théoriquement incapable de donner l'ordre direct et "officiel" de tirer sur les manifestants. C'est ce que j'ai pu comprendre de la réplique de Ridha Grira lorsqu'il parle de milice qui tire sur les innocents et qu'il ne comprenait pas qui elle était et qui était à ses commandes.
  • Celui qui avait mobilisé cette milice était soutenu par des forces étrangères assez puissante pour lui offrir l'assistance logistique nécessaire et le couvrir sur le plan diplomatique aux médias étranger qui le soir même du 14 Janvier ont commencé à faire l'apologie de la neutralité de l'armée et le professionnalisme de ses généraux.
  • Ridha Grira est la seule personne capable de fournir des réponses à tous les mystères qui tournent autour du mythe du 14 Janvier 2010. C’est le témoin à éliminer, il est devenu trop bavard.
  • Deux coups d'état militaires (Ali Seriati est un militaire avant tout et entretenait des relations solides avec plusieurs généraux de l'armée) se préparaient. Ridha Grira en était certain et a agit en tout opportunisme (patriotique) pour barrer la route devant ce qui aurait pu être une catastrophe pour la Tunisie ; Il a joué la carte du coup d'état politique en utilisant Mohamed Ghannouchi et Foued Mebazaa comme pions et en ramenant Hedi Baccouche et Hamed Karoui dans le camp de ses alliées stratégiques.
  • La politique interne Tunisienne se dictait dans différents ambassades d'où la question de Hedi Baccouche "Vous avez reçu des ordres d'une ambassade ?" et c'est la première fois, depuis longtemps, qu'une décision interne "Tunisienne" se prend sans intervention étrangère.
  • La réaction française avant le départ de Ben Ali et après son départ devient tout à fait logique ; Les renseignements français ont su que les américains préparaient un coup d'état en Tunisie ce qui ne jouait pas en faveur des intérêts français en Tunisie d’où ce soutient presque inconditionné de la France, au régime de Ben Ali, qui allait jusqu’au soutient logistique proposé, publiquement, par Michèle Alliot Marie. Le tacle fait par Ridha Grira a renversé la tendance et la France a retrouvé ses chances de jouer le premier rôle en Tunisie et c’est ce qu’elle a cherché en imposant la Tunisie au G8, comme on l’avait entendu dans l’entretient Jebali/Sebsi lors de la passation de pouvoir.

Les questions que je me pose sont les suivantes :

  • Quel degré de crédibilité pouvons-nous accorder à ce témoignage ?
  • Pourquoi on n’a pas publié carrément les enregistrements, si vraiment ils existent ?
  • Qui a effectué ces enregistrements et pourquoi Ridha Grira, voire même Ben Ali, avait peur de ceux qui les effectuaient ?
  • Qui a pu sortir ces enregistrements et pourquoi ?

Encore des mystères à clarifier et ce ne sont pas les mystères qui manquent, ces temps ci.

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