dimanche 16 novembre 2008

Refrain ...

La vie n'est elle pas plus qu'un pas de dance?
C'était leur jour de mariage, ils s'étaient mis d'accord sur une fête mémorable, à leur image originale et hors du commun. Ils ont choisit de la fêter sous les airs d'un tango qu'ils avaient, soigneusement, préparé et orchestré. Une musique sans paroles, car les mots sont éphémères et la airs sont éternels. La musique est une langue universelle dont les dieux en ont fait don aux êtres "Humains" et à ceux qui le sauront toujours l'être. Elle avait choisit une robe à col V, d'un pourpre royal qui mettait en valeur son teint clair, embrassant à la perfection ses courbures ... Il était vêtu d'un complet Bleu marine et d'une chemise blanche qu'il portait à même la peau ... Aux premières notes du piano, elle ôtât ses escarpin et il se dévêtu de sa veste et ne garda que sa chemise à moitié déboutonnée ... leur danse les entraîna dans des vas et viens sous le spot qui éclairait la piste de danse et les regards émerveillés et surpris des invités ... la musique ralentissait au bout de quelques minutes et, tout comme leur danse, touchait à sa fin. Elle était quasiment collée à lui, il la tenait par la taille, serrée contre lui par son bras droit, elle avait son front contre le sien, elle fléchis sa sa jambe gauche tendit la droite devant elle et se pencha en arrière, Il suivit son mouvement en pliant son genou droit devant lui, tendant sa jambe au point que leur pieds se trouvaient au même niveau, elle pencha sa tête, finalement en arrière.
La magie de l'instant les transporta hors du temps, dans une dimension autre que physique ... Il bloqua sa respiration pour rester concentré sur son menton, seule partie de son visage qu'il pouvait voir à cet instant, sa respiration, à elle, doubla d'un coup, elle transpirait au point que le haut de son torse luisait sous l'éclairage du spot, il garda ses yeux fixés sur le haut de sa nuque comme si, en relevant la tête, il allait découvrir son visage pour la première fois de sa vie, elle avait fermé ses yeux car dans sa position elle ne pouvait le voir or c'était la seule chose à laquelle elle aspirait, ils semblaient s'éterniser ainsi, cet instant s'immortalisa dans leurs mémoires.
Dans seize temps, la musique s'arrêtera, sa main gauche remonta, d'un geste sensuel et doux à la fois, de sa hanche vers sa tête, elle ressentait sa paume effleurer ses courbures et quand ses doigts s'aventurèrent dans se cheveux, elle s'abandonna à lui, il souleva sa tête et tout en prenant un grand appuis final sur sa jambe droite pour retrouver une position debout, relâchant sa respiration ... quand son visage approcha de près le sien, il ferma à son tour ses yeux, cédant place à d'autres sens pour guider la fin de ce pas ... Ils ressentaient les chaleurs de leurs visages qui s'approchaient, il pencha sa tête vers elle et quand leurs lèvres se touchèrent, finalement, ils se livrèrent à baiser qu'ils n'avaient jamais répété, jusqu'à lors, mais magnifiquement accomplit. Cette nuit là, ils se livrèrent à leur premier ébat amoureux.
Elle se trouvait penché sur son corps dénudé, elle le tenu par sa taille en le soulevant, ses yeux emplies de larmes, Il avait les yeux fermés, sa tête pendait en arrière, son souffle était coupé ... elle respirait à grands coups, gardait ses yeux fixé sur son menton et en glissant sa main gauche le long de son dos, elle réussissait à lui tenir sa tête, le haut de son torse luisait dans la vapeur de la douche, elle releva sa tête vers elle et en collant son visage au sien, elle pris conscience qu'il s'était éteint, elle ne s'imaginait jamais, un jour, le faire, elle colla ses lèvres aux siennes et elle offrit à ce corps, dépourvu de vie, son dernier baiser. La veille, ils firent l'amour pour la dernière fois...

3 commentaires:

MAD DJERBA a dit…

Très belle danse macabre !

Anonyme a dit…

La vie n'est pas un pas de danse, c'est une chorégraphie.

Brise Tunisienne a dit…

Une valse à 17 temps, le premier les enivre et le dernier les achève...
Pris par les airs de la musique et jetés dans les airs du temps, seule la rose pourpre arrosée par la chaleur de leur souffle aurait survécu au destin.