mardi 28 décembre 2010
Au Phénix
Et de tes cendres, la vie naitra
de là, Phénix, tu nous survoleras
Et nos yeux seront rivés sur toi
Sais-tu, Phénix, ce qu'on fera ?
pour te rejoindre, on brulera !
à vives flammes, tout s'embrasera
au coeur d'une mère qui pleurera
Et le feu, dans nos veine coulera,
par le feu, cette terre, il arrosera.
Tu pars, Phénix, nous on mourra
car plus jamais, tu ne reviendras
mardi 21 décembre 2010
Hors du Royaume
« Si j’offrais à ma reine de cœur,
l’indépendance , comme présent ;
Une vie sans craintes ni terreur
surtout le droit de crier : NON !
Je l’emmènerais très loin d’ici,
là où personne ne la retrouvera.
Et je la cacherais de ces pourris :
Prêtres, agents et cour du roi.
Je te mènerais dans une forêt,
ma demoiselle, ma libellule.
Tu pourras y danser, chanter, …
hors des menaces des cellules.
On n’aura ni limites ni frontières.
On pendra même le ciel pour toit.
Rabelaisien et libre comme l’air,
je serais seul, à l’être avec toi.
Déguerpir seuls et s’envoler,
subsister sans proches ni amis,
serait un lourd tribut à payer,
un cadeau dont tu payes le prix. »
L’intention de s’enfuir avec sa dulcinée et d’aller vivre éloignés et émancipés de ce système qui les accablait, était, au bout du compte, loin d’être une illumination. Demeurer à la marge de la société des hommes, c’est se priver du conseil d’un ami, du soutien d’un proche et du plaisir qu’on retrouve à partager un instant avec quelqu’un qu’on aime. Un sacrifice bien plus grand que le courage de rester et endurer la vie qu’ils étaient en train de mener.
lundi 20 décembre 2010
Au château du Royaume
Arpentant les petites ruelles, sa flânerie le fit découvrir les maisons du royaume, une à une ; Les belles, les moches, les extravagantes, les grandes, les petites, … jusqu’à entrevoir, de loin, le grand château où vivaient le roi et sa famille, entourés de gardes qui veillaient à les protéger du danger et des idées qui pouvaient venir de l’extérieur. Un fort aux grands murs qui se dressaient si haut qu’on les croirait empêcher les rayons du soleil, même, d’y pénétrer ; Déjà, rien ne pouvait en sortir, autre que les ordres. « Une aussi grande demeure coûterait les yeux de la tête ! » se disait-il, « serait ce une offrande digne de ma déesse ? », il rajouta. Inconscient du tort qu’il commettait, il se mit à penser. Mais, comme il avait de la chance, personne ne le vît faire pour alerter les agents de répression.
« J’offrirais bien un château à ma bien aimée,
je le bâtirais, même, de mes propres mains.
Une à une, les grosses pierres, Je porterais,
pour dresser d’aussi grands murs, un à un.
Je construirais, au milieu, une imposante tour,
où elle pourra vivre telle une noble princesse.
Et quand d’autres hommes lui feraient la cour,
moi, je la prierais comme une grande déesse !
Je peindrais les voûtes de toutes ses galeries.
Je planterais des fleurs, dans tous ses jardins.
Je construirais, même, une vaste orangerie,
une aile plus belle que l’appartement des bains,
de très grandes fontaines, en marbre de Rance,
plein de petits balcons aux merveilleux décors,
une salle spéciale, où elle apprendrait la danse
et pour tout protéger, une large grille en or.
On y trouve le confort, mais, reste prisonniers.
Des murs et une grille ! N’est ce pas une prison ?
Une cage immense en or, n’est point de la liberté,
le bagne restera bagne, même en changeant de nom ! »
En ce moment, alors qu'il venait de violer une secon de règle qu'est la poésie, le jeune homme réalisa que les châteaux n’étaient que des cachots ; on y vit enfermés, esclaves du bien être et de la luxure, privés de ce qu’il y a de plus cher pour toute âme : La Liberté !
mercredi 8 décembre 2010
Au royaume de nulle part
Il était une fois, dans un royaume pas si lointain que ça, d'ailleurs personne ne sait où se trouvait ce royaume, ni même quand, un jeune homme. Ce jeune homme n'était ni prince, ni chevalier, ni pauvre, ni riche. Il n'avait pas de domaines à s'y perdre, ni de gloires qu'on chanterait à travers les âges. Il n'avait de pouvoir que celui qu'il avait sur ses dires et actes, de mérite que l'honnêteté et la sincérité et de noble que les sentiments qu'il portait dans son cœur à sa bien aimée; Une fille simple, commune par l'allure, unique par le caractère et la personnalité. Une fille qui n'avait de belle mère qui la maltraitait, ni de cour pour la servir et la protéger. Elle était belle, certes, mais ce qui la distinguait le plus était la pureté de son âme, cette beauté que tous les élixirs et les artifices du monde ne pourraient offrir. Elle partageait notre jeune homme son amour, mais, tout comme lui, elle ne pouvait le déclarer; non pas par excès de timidité ou d'orgueil, mais, par peur, peur des prêtres du royaume. En effet, les prêtres du royaume, forts de leur art de manier la parole et de jouer sur les mots pour duper la foule, après avoir pris en otage les Dieux, les bonnes fées et les vieux esprits, et voulant réduire le peuple à un troupeau qu'ils guidaient à leur guise, avaient décrétés, en leurs noms, interdit la douceur de la poésie, l'innocence des chants d'enfants, la gaieté des rires joyeux, la beauté des peintures, l'ingéniosité des inventions, l'immortalité des instants, la féérie de la musique, la générosité du pardon et de la clémence et la magie de l'amour. Qui conque osait s'opposer à ces décrets pouvait être condamné aux pires châtiments qu'un être vivant eu connu et les plus grands prêtres, qui s'étaient proclamés prophètes de leur temps, avaient même interdit aux Dieux, fées et esprits de lui accorder leur miséricorde. Fort heureusement, les prêtres n'avait guerre d'intelligence et était trop bêtes face à la créativité et la perspicacité des jeunes amoureux du royaume qui avaient su trouver la faille dans les lois qu'on leur dictait pour pouvoir exprimer toutes ces sensations sans s'attirer la colères de leurs aumôniers; à vrai dire, les prêtres avaient un faibles pour les présents et les étrennes et de tous les interdits qu'ils avaient dicté, nul ne citait les cadeaux. Voilà pourquoi, les gens du royaume ont établit tout un langage basé sur les offrandes à travers lequel ils pouvaient violer toutes les règles qu'on leur avait imposé. D'ailleurs c'est à eux qu'on doit le fameux langage des fleurs toujours aussi répandu et utilisé de nos jours. Et bien qu'ils étaient au courant, la cupidité des ministres de culte et leur vanité les empêchait d'établir un nième code qui abolirait ces pratiques. Les jeunes épris avaient conclu que plus cher et moins commun était le présent, plus grande était la passion qu'il exprimait et c'est pourquoi notre jeune sujet avait la rude tâche de chercher le cadeau le plus original et expressif qu'on ait jamais offert à quelqu'un ...