Il y a un bout de temps, le courant néo religieux sponsorisé par des puissances pétrolière gagne du terrain. Un courant qui a remis au pouvoir les têtes bornées du monde arabo-musulman qui sont ces "cheikh" qui raisonnent dans les radios et qui font les prime time des chaînes télévisées. On ne fait plus un pas sans solliciter leur avis ou bénédiction et on n'admet aucune résolution sans qu'elle ne soit validée par l'un d'eux même dans les domaines où ils sont les moins compétent tels fût le cas avec cette pandémie de grippe A et le débat acharné quand au report du Hadj ou pas. Charismatiques, certes, convaincants, pour certains, ils sont aptes à vous donner l'illusion de tout comprendre et assimiler sans effort car "tout est transcrit depuis bien très longtemps" et qu'il faut tout simplement avoir le sens de l'interprétation pour atteindre l'illumination et la vérité absolue même si les mots dans leurs sens portent bien plus qu'une définition. Les interprétations frôlent le ridicule et l'insensé, par moment, et personne ne s'en soucie tant que c'est plus facile que de se creuser les méninges à la recherche de réponses ou à la résolution des équations complexes ou à rassembler les statistiques. Seulement voilà, des questions subsistent non résolues et nos "savants" sont incapables de s'y prononcer, or, l'admettre déstabilisera cette image "d'icônes de savoir" qu'ils véhiculent de jour en jour. La plus pertinente de ces questions, pourquoi les juifs avec leurs quelques dix millions surclassent les musulmans cent fois plus nombreux? Une question qui me fait honte, personnellement, et qui pousse au doute certains sur qui a raison et qui a tort, quel est la communauté aimée par dieu et celle qui est lésée? Nos cheikh ont trouvé la faille, une réponse facile à admettre tant que la solution est impossible à atteindre: "c'est parce qu'on s'est éloigné de l'essence de la religion: <>". Tout en sachant qu'on ne pourra plus voyager à dos de chameaux sans passeport, soigner les angines sans antibiotiques, vivre sans Internet, combattre avec les sabres et les glaives, ... il nous est impossible de ramener tout le monde à un mode de vie autre que celui du confort, des télécommandes et des téléphones portables, pour le moins. Personnellement, je refuse cette solution car je vois qu'elle ne fera qu'empirer notre situation et les exemples ne manquent pas pour le savoir. Je n'ai qu'à jeter un coup d'oeil au passé et je regarde une communauté musulmane puissante, du dixième siècle qui innovait en tout et qui vivait différemment des salafistes en tout sauf en pratiques religieuses (prière, jeun, pèlerinage, aumône, la reconnaissance d'un unique dieu et de la crédibilité de la prophétie de Mohamed). Bizarrement, cette communauté qui gouvernait le monde était la plus au point en technologie et celle qui comptait le plus de scientifiques (physiciens, mathématiciens, médecins, chimistes, philosophes, ...) de son temps et qui investissait le plus dans le savoir (la maison du savoir: Bait Al Hekma, une grande bibliothèque, le premier observatoire et télescope, les grandes écoles, ...). "Bizarrement", dans ce qui précède a été utilisé car la communauté musulmane d'aujourd'hui voit en la science le diable qui éloigne les musulmans de leur foie au point que laïcité en arabe se dit "Elmani" (celui qui s'accroche à la science) et est utilisée comme expression péjorative presque aussi répugnante que "athée" ou "mécréant". Science sans conscience n'est que ruine de l'âme, je ne le nierais jamais, mais la conscience n'est pas forcément la corrélation permanente entre tout travail et les préceptes religieux, la conscience c'est l'amour de l'humanité et la haine de la destruction et du mal. Dix siècles ce sont passés, depuis, et la communauté musulmane s'était affaiblie peu à peu rattrapée par un occident "bon imitateur" qui a profité de son expérience pour comprendre c'est quoi le pouvoir. Le pouvoir n'a jamais été la combinaison de la force des armes et de la foie, mais, une alchimie plus complexe réunissant, à la fois, avancée technologique et scientifique, ruse, stabilité économique, équité sociale, conscience générale, travail acharné sans lâche et organisation. Les juifs, comme le reste des rivaux des musulmans ont essayer de réunir ces éléments et en quelques cent ans, on voit bien la différence: 178 prix Nobels juifs (Certains citent 180) contre 7 seulement musulmans dont 4 sont fortement contestés, c'est le cas de Sherine Abedi (féministe luttant pour les droits de l'homme et de la femme surtout que les cheikh considère comme premier pas pour le vice et l'immoralité), de Anouar Sadate (celui qui a entamé un processus de normalisation avec Israël et qui a finit assassiné considéré comme traître par la majorité des musulmans), Najib Mahfûz (Qu'on a tenté d'assassiner car il avait l'audace de s'attaquer à l'hypocrisie des religieux et des clergés de l'islam politisé) et Albaradei (l'ex numéro 1 de l'AIEA et personnellement je conteste son prix Nobel de la paix vu que ses enquêtes ont conduit à la colonisation de l'Irak et bientôt une guerre sans Mercie en Iran). On remarque, tout de suite, le faussé entre deux communauté; l'une fait parler d'elle par ses scientifiques et ses universités (et crimes contre l'humanité d'un état voyou, entre autre, ce qui est une autre paire de manches) et l'autre par ses cheikhs et ses stades de foot (et l'extravagance de ses rois et émirs). Je ne voudrais pas rentrer dans les détails ou discuter la "Vraie" position de la religion (et non des barbus) de la science ou débattre les choix stratégiques et les raisons du non investissement dans les centres de recherches des milliards de dollars ou qui tient les ficelles et manipule les marionnettes qui décident pour une communauté de plus de 1 milliard, mais, je blâme les pseudos cultivés (croyants ou athées) qui s'éternisent sur des discussions aussi bêtes que stériles et ce depuis un bout de temps laissant place aux stars people télé coraniques façonner une société qui les prend pour marabouts, saints, élus, prophètes (héritiers des prophètes comme ils se sont proclamés) intouchables et infaillibles. Les varies raisons derrière cette situation critique des musulmans c'est qu'ils sont dépendants, en tout, de l'occident et que les juifs ont travaillés dur pendant toutes ces années pour mieux se placer et au moment où eux s'acharnaient dans leur tâche, nous on continuait à puiser dans les solutions les moins fatigantes et celles qui sollicitent le moins d'effort, mental surtout, de nous: "les prières". Certes que les prières rapprochent de Dieu, mais, on ne doit jamais oublier que "tout bon travail est une prière" (kollou 'amalin salih 'ibada) et donc nous rapproche aussi fortement de Dieu que toute autre prière et personnellement je pense que c'est même plus que publier ou partager une vidéo sur Facebook ou un spam. D'autre part, il me semble que c'est Dieu qui avait dit: "Essaye, homme, et je suis avec toi" (is'a ya 'abdou wa ana ma'aka) donc qu'on s'y mette et tout de suite avant qu'il ne soit trop tard, déjà qu'il est tard. A bon entendeur ...