vendredi 23 décembre 2011

Sauvez celle qui sauvera le monde

Imaginez une héroïne qui aura, un jour, le pouvoir de sauver le monde ; Cette héroïne découvrira un remède contre le SIDA, elle inventera une machine qui permettra de prédire les catastrophes naturelles assez de temps à l'avance pour pouvoir évacuer les gens et les sauver de la mort, elle mettra en place une technique qui transformera les terrains les plus arides en vastes plantations agricoles, elle lancera une recherche qui mènera à la découverte d'une solution pour l'effet de serre, ... etc. Imaginez qu'un jour vous aurez un enfant et que cette héroïne viendra lui sauvez la vie, au moment, où vous seriez incapable de le faire.

Maintenant, imaginez que cette future héroïne est en danger de mort, qu'elle a besoin d'aide et que vous avez les moyens de la sauver. Que donneriez vous, pour cela ?
  • Votre voiture ?
  • Votre maison ?
  • Votre boulot ?
  • Votre carrière ?
  • Votre vie ?
Et si je vous disais que vous aurez à donner beaucoup moins que ça ? Que vous pourrez devenir, à votre tour, héros pour beaucoup moins que ça ! Qu'en allant vers le bureau de poste ou l'agence bancaire, la plus proche de chez vous, et qu'en versant une petite somme d'argent que vous auriez pu dépenser dans un repas infecte, la vie de cette future héroïne sera sauvée ? Seriez vous prêts à le faire ?

Imaginez que Loujain cette petite fille de 4 ans, aujourd'hui, pourra être, un jour peut être, cette héroïne. Loujain souffre d'une leucémie stade 4 et, pour se faire soigner, il faudra rassembler quelques 250 000 Dt, soit 4 fois moins ce qu'on dépense tous ensemble dans un thé après le repas de midi. Avez vous le courage pour l'aider et croire au rêve qu'en grandissant, elle deviendra celle qui sauvera le monde ?

Si vous manquez d'imagination, vengez un être cher que le cancer a éteint, en l'empêchant d'éteindre cet ange et soutenez cette action : Sauvons Loujain

RIB : 03 200 012 0101 114702 44 (agence BNA BIZERTE)
pour les dons de l'étranger :
IBAN : TN59 03 200 012 0101 114702 44


mardi 20 septembre 2011

P.A.L.E.S.T.I.N.E

Peuple*********************************
Arabe *********************************
Lésé par les ****************************
Enfoirés *******************************
Sionistes, ******************************
Tyrans ********************************
Internationaux et ***********************
Nations d’******************************
Eculés *********************************

mercredi 14 septembre 2011

365p ne veut pas dire 365 points, mais 365 pets ! (365 bassa en derja)

Je voulais faire une synthèse du programme que nous présente notre « God Team » pour la Tunisie de demain. Je ne suis pas le seul à le dire, mais, ça sent beaucoup le copier/coller du programme du PDP (qui n’est autre qu’une copier améliorée du celui du FDTL). Je voulais surtout revenir sur les points qui sont le plus source de litige :

Les Valeurs :
1 - bla bla bla bla … et la réalisation des objectifs de la révolution sa priorité
Donc si on a bien saisi, on va rédiger ça dans une constitution qui sera peut être là 100 après ! Donc ils estiment que la réalisation de ces objectifs sera toujours de vigueur dans 100 ans ou 50 ! ça rassure !

14 – Nous saluons les efforts des jeunes … etc.
Une petite dose de lèche populiste que je vois mal où coller sur le programme ? La seule application possible c’est qu’en va remplacer le « Reconnaissance au créateur du changement ZABA » par « Reconnaissance au créateur de la révolution la jeunesse » ! Dans ce sens ça tient la route.

16 – Retard de l’âge du mariage
C’est certainement important quand on pense avec sa bite (excusez le terme). Il certainement plus important de mettre ça au devant bien plus que le recul du niveau scolaire et l’éviction précoce des institutions de formation.

18 – Les caisses de l’aumône et des waqfs
On a enfin recyclé 26-26 et il porte un nouveau nom avec comme innovation le retour du « Hbes elli lè yetbèè lè yetmass » (ni se vend ni se touche). Ceci est un signe précoce de l’absence de solutions économiques solides et on va continuer avec une politique Zabatiste remquillée religieusement.

22 – La palestine et la normalisation
Une petite touche de populisme sentimental que j’aimerais qu’il soit accompagné d’une explication de la visite et des rencontres de Hamadi Jebali avec des responsable pro sionistes aux USA.

La politique :
2 – Un régime parlementaire
Cela voudrait dire une majorité à 2/3, je suppose, sans motion de censure chez qui que ce soit, du coup avec la nature du Tunisien à être un éternel opposant, on va bien avancer.

10 – Un parlement monocaméral
Bienvenue les querelles qui sabotent tout et les réforment qui piétinent. Pour mieux comprendre pourquoi, il suffit de dire que tout le monde participera sur les questions de législation pour l’organisation de l’administration, par exemple, même celui qui a comme diplôme un « bac – 13 » mais qui réussit à se faire élire. Combiné à un régime parlementaire, on reculera à grands pas !

27 – Le parlement élit le président de la cours constitutionnelle
Pour la composition, mais, qu’est ce qu’on s’en fout royalement ! Ce qui compte c’est le président élit par le parlement pour obliger le parlement à respecter la constitution : pas bête comme logique !

62 – contrôle des dépenses publiques
Comment, par quels moyens, … ce n’est pas un programme, c’est un teasing !

66 – Le panarabisme
Il faut bien plaire à tout le monde, croire à une nation arabe unie ! Pourquoi pas, avec des régimes totalitaires et corrompus, pour la plus part, on voit bien que la notion de valeurs est assez bien poussée !

67, 68, 69, 70 – Le partenariat
Ce sont 4 points qui veulent dire la même chose, juste qu’on fait un point par zone et partenaire et comme ça on donne l’illusion d’avoir abordé plus de points ! Pourquoi pas un point par pays ?

Economie :
81 – Pôle financier régional à rayonnement international
Je veux bien y croire, mais, vu la non libéralisation du dinar, l’absence d’une main d’œuvre qualifiée pour ce genre de pôles, … et surtout le manque d’intérêt avec la concurrence en place et qui nous dépasse de loin sur ces points (Emirats, Bahrein, …) on peut bien se demander comment ?

87 – La finance Islamique
C’est là juste pour faire beau sur le programme vu qu’on ne développe point ce détail tout en sachant que pôle financier international veut dire conformité avec les systèmes financiers conventionnels et donc non Islamiques et du coup on risque d’avoir deux banques centrales ou deux législations financières différentes (je vous laisse imaginer les dégâts).

91 – Des institutions financières mondiales en Tunisie
Avec un volume de transactions, quotidien, ne dépassant jamais les 7.5 million d’euro à la BVMT et des restrictions sur les évolutions (> -6% et < 6%). Peut être que HSBC, Allianz, Swiss Life et Cie voudraient d’une partie de Monopoly sans risquer perdre ou gagner plus qu’on peut en perdre dans une partie de poker hold’em ?

92 – Les zones internes
On les cite au passage, comme le refrain d’une chanson ringarde ! On n’a pas des solutions donc on sort le mot magique « Alièt » (automatismes) que nous sortait à chaque fois le régime de ZABA.

98 – Un pôle assurance « national » à rayonnement international
Avec 10 millions de Tunisiens dont le seul contact avec l’assurance est celui de l’assurance voiture, motocyclette ou équivalent. Aucune culture en épargne autre que celle du livret A, aucun goût du risque ni envie de garder son argent « bloqué » plus que 5 ans ! Sans parler des assureurs qui peinent déjà sur le marché sans que l’état ne vienne les concurrencer et de quelle manière !

Emplois :
101 – 590 000 emplois sur 5 ans
ZABA avait promis 300 000 sur 2 ans et demi et qu’est ce qu’on s’est foutu de sa gueule, mais, proposer le double sur le double de la période c’est peut être moins bête !

102, 103, 104, 105, 106 – Les diplômés
Comme pour le partenariat on a là 5 points qui se résument en 1 seul, mais, qu’est ce qu’on ne ferait pas pour atteindre la barre des 365 points ! Sinon, on a tendance que seuls les diplômés souffrent du chômage au point de ne rester que sur ça ! Ils oublient que la majorité des chômeurs sont des sans diplômes ?!

Développement régional :
119 – Préparer un programme pour promouvoir …
Donc au lieu de dire « on n’a pas de programme » on dit « notre programme c’est préparer un programme » ! C’est aussi ça la politique, des Pinocchios à tout bout de champ !

Politique Sectorielle :
141 – Améliorer la production et la productivité
Simple à dire, mais, difficile à expliquer comment. Le but n’est pas de vous croire sur parole, ça c’est dans le cas d’une déclaration sur l’honneur, mais, on veut des preuves tangibles et des faits !

157 – Améliorer les réserves en hydrocarbures
Au moment où on parle d’énergies renouvelable pour remplacer ces énergies fossiles vouées à disparaitre sous peu. Sans oublier que le pétrole ne s’invente ni se cultive et quand au gaz, le seul qu’on peu produire c’est en mangeant une bonne soupe aux pois chiches (Lablèbi) !

162 – Le Gaz naturel est une énergie propre
« On apprend autant qu’on vivra » c’est ce que disait toujours ma grand-mère et ce n’est pas aujourd’hui que je pourrais la contredire, malheureusement.

167 – Le tourisme arabe
Une autre manière de dire « une plateforme de tourisme sexuel à rayonnement régional » (vu qu’ils adorent le mot rayonnement)

171 – Le tourisme de la révolution et création de la tour de la révolution
On n’a pas la place de la bastille donc en créera une, géniale comme idée ! Quand ils font dans le populisme, ils y vont forts les mecs ! Je me permets de rajouter employer des milliers de chômeurs qui s’immoleront pour chaque passage de groupe de touristes dans ce musée de sorte qu’on réduise le taux de chômage et de simuler réellement l’acte de Bouazizi.

185 – Open source government
Quand on sait que c’est « Open Government » et non « Open Source Government » on oublie que c’est, en plus, une utopie qu’aucun état « avec une culture technologique nationale trop élevée » n’est arrivé à atteindre !

186 – Le GPS
Vu la merde qu’on nous concocte, ce sera noir partout, au point de devoir se munir d’un GPS pour pouvoir se localiser.

195 – Un second pôle comme alghazala
Ils ne sont pas au courant qu’il en existe beaucoup et qu’un second « grand pôle » est en train d’être aménagé à la Mannouba ?

204 – Organiser le commerce parallèle et aménager des espaces d’exposition
Je ne sais pas quoi répondre tellement j’ai d’idées en têtes qui se bousculent !

Aménagement urbain et logement :

217 – Les logements sociaux
Bientôt la Tunisie disposera de ses propres HLM. Le commerce du shit a des années de gloire qui l’attendent !

223 – La densité des logements sera multipliée par 2
Et moi qui rêvais d’espaces verts pour pouvoir respirer

Politique sociale :
252 – Une caisse du chômage
Un nouveau 21-21 et on continue avec la politique des caisses et des cartons. Bon ils sont experts sur ce point ils en ont distribué des cartons ces temps ci !

268 – Une campagne nationale …
Sous le masque de la démocratie participative on peut se permettre de ne pas avoir une feuille de route avec les grandes lignes basées sur l’expertise et les études dans le domaine ! Ne parlons pas de l’absence de vision pour la réintégration de ceux qui ont quitté toute institution scolaire ou de formation et qui veulent se rattraper ! Bien entendu les activités culturelles et sportives scolaires sont superflues donc pourquoi y penser même !

Autres :
Pour le reste je suis certains d’après ce que j’ai lu que c’est là pour faire beau sur le programme car c’est un copier/coller de n’importe quel discours de ZABA pour les évènements qui s’y rapportent, sauf qu’on ne parle pas du rôle de son excellence dans la promotion et tout le baratin qui va avec !


Conclusion :
Le plus grand point d’interrogation est : Combien ça va nous coûter tout ça ? Et où est ce qu’on va chercher les fonds nécessaires ? Ce sont des questions dont les réponses discréditeront facilement le torchon que nous propose le « parti divin » !

lundi 25 juillet 2011

Vous voulez fêter pour de bon une deuxième république ? Inscrivez vous !

Aujourd'hui, la blogosphère Tunisienne s'est mise d'accord pour entreprendre une action de responsabilité envers cette chère patrie. Une action qui tien à rendre hommage au sens du civisme, le jour où on fête la naissance de la république Tunisienne. Pour ceux qui ignorent le sens d'une république, je les invite à s'y documenter pour mieux cerner le sujet ou, tout simplement, constater la différence entre le système politique et l'organisation administratives territoriale Français et ce qui est de vigueur, en arabie saoudite. En réalité, malgré tout le mal qu'on peut dire de ce régime républicain Tunisien, toutes ses lacunes et la corruption qui en a fait le spectre d'une république, nous bénéficions d'un certain avantage, tout de même, par rapport à des pays de la région. Ces acquis peuvent être améliorés et renforcés pour qu'on fasse ce qu'on appelle "un passage vers une seconde république", en d'autres termes comme si ce qu'on a instauré comme république un certain 25 Juillet 1957 était un brouillon ou une première expérience qui nous appris et initié à ce mode d'organisation d'un état et que là nous sommes en phase de le perfectionner pour les 50 voire 100 à venir. Ce changement n'intervient pas, comme un coup du hasard, du jour au lendemain, sans une implication collective de tous les citoyens, c'est un changement dont on choisit les acteurs, les initiateurs par ce qu'on appelle les élections d'une assemblée constituante ou, en termes plus techniques, "un conseil constitutionnel instituant" qui se chargera de la réécriture de la constitution et de la réforme de l'ensemble des codes qui gèrent l'organisation administrative du pays. Ainsi, le jour où le tout sera finalisé, nous passerons sous une deuxième république et la vie pourrait devenir meilleure (ou peut être pire), mais, on aurait tenté, du moins!

Pour pouvoir voter et élire les membre du CCI il nous est impératif d'aller nous inscrire sur des listes d'électeurs, surtout pour ceux qui votent pour une première fois. Or, comme nos listes sont tellement pourrie qu'il y avait des morts parmis les électeurs, nous sommes dans le devoir de les refaire et, de ce fait, tous les Tunisiens sont dans le "devoir" d'aller s'inscrire sur ces listes. Je dis bien devoir car autrement c'est laisser le système pourrir sur place sans lui montrer ne serait ce que notre aptitude d'aller voter contre lui s'il le fallait. On ne vas pas se permettre une réélection d'un nouveau régime tous les 20 ou 30 ans avec des morts dans la rue, une économie qui s'éffondre, des voleurs en fuite, des corrompus à tous les postes, ... voter c'est pouvoir faire sa révolution sans pertes, sans violence, ... c'est se révolter tous les 5 ans (celà dépendra des choix électoraux qui se feront) à travers les urnes et avoir le pouvoir de crier "Dégage" à travers les bureaux de vote!

On ne devient pas citoyen par ses droits, on le devient, d'abord, on accomplissant ses devoir envers la société ; Respecter les lois, payer ses impôts, ... et surtout s'inscrire sur les listes électorales et VOTER ! Alors, devenez citoyens et commencez par aller vous inscrire.

jeudi 14 juillet 2011

Comment rédiger un bon "CV" et une bonne "Lettre de Motivation"

L’été est la saison de la demande d’emplois. Comme pour préparer les futurs employés aux souffrances du boulot, leur carrière commence par des péripéties, sous un soleil de plomb, à la quête d’un esclavagiste qui fouette, moins, et donne à manger, plus. Cependant, pour préparer ce pèlerinage vers les hauts lieux de culte du capitalisme moderne, une bonne préparation psychologique et physique s’impose. Dans cet article, je vais tâcher de vous donner quelques conseils pour bien se préparer à cette quête, notamment comment rédiger un bon CV (Curriculum Vitae) et une bonne lettre de motivation, du moins comment ne pas se faire lapider pur un mauvais CV ou un ratage dans la rédaction d’une demande d’embauche.

Pour commencer, rédigeons votre CV, en bonne et due forme :
Pour un CV, vous avez besoin, d’abord, d’un en-tête ; Dans le coin en haut, à gauche (pour les CV en Français et à Droite pour les langues s’écrivant de droite à gauche tels que l’arabe), vous écrivez, en gras et avec des caractères assez grands pour être lisibles, votre nom et prénom, puis, en moins grand, votre statut professionnel, votre adresse, numéro de téléphone, adresse mail et, à la limite, âge. Certains (et certaines) ajoutent leur situation amoureuse, mais, faudrait il leur noter qu’un CV n’est pas votre profil Facebook et le fait que vous soyez marié ou pas n’intéresse personne si ce n’est les coureurs de jupons et les nymphomanes, quoi que je doute fort qu’on accordera la tâche de recrutement à de tels profils psychologique, qui sait. L’intérêt de l’en-tête est que lorsqu’on va vous contacter, on ira chercher votre CV, dans une grande pile d’autres CV et donc on va directement regarder ce coin de feuille pour le trouver, d’où cet emplacement et ses informations.

Par la suite, vous ménageriez quelques lignes pour un résumé de vos compétences ; en d’autres termes ce que vous avez fait comme boulots (ou comme écoles pour les nouveaux diplômés) et ce que vous avez occupé, comme postes. Si vous avez obtenus des certifications ou travaillé avec des technologies précises, vous le mettriez sous forme de mots clés de sorte que pour chacun de vos exploits n’occupe qu’une seule ligne. Certains mettent des phrase du genre : « Diplôme de machin truc de l’école de je ne sais où : Mentions très honorable, félicitations du jury, acclamation de la foule, youyou de maman, moyenne 23/20, rafraîchissements et mini gâteaux à gogo, … etc.», comme pour impressionner quelqu’un qui dirige une boite de 30 comme lui (parfois même 3000) depuis plus de 10 ans et qui a un double diplôme en plus d’un master en business management qui coûte une fortune et ayant travaillé pour le compte de grands groupes mondiaux. Essayez d’être « humble ». C’est difficile quand on est jeune et qu’on vient de faire un grand pas dans sa vie professionnelle ou scolaire, mais, pour y arriver, rappeler vous que certains on eu un prix Nobel et pas vous. Ce résumé servira à éviter à celui qui étudiera votre CV pour ne pas l’éplucher en entier pour en tirer les informations qu’il cherche et du coup face à d’autres qui n’ont pas pris la peine de le faire, votre CV sera traité en premier et donc vous pouvez rafler la place d’un bien meilleur profil juste parce que le votre colle assez et qu’il est passé en premier.

Nous arrivons à la section la plus marrante du CV, le parcours professionnel (ou les projets réalisés pour les nouveaux diplômés) ; C’est là que vous pouvez « snober » autant que vous voulez votre lecteur. Vous essayer de clarifier les aspects techniques, technologiques et fonctionnels de vos projets ou mission en spécifiant leurs titres et leurs durées au tout début. Essayer de « labelliser » chaque projet (mettre des mots clé vers la fin dans une ligne que vous appelez « contexte technique ») pour que celui qui se dormira les yeux ouvert en lisant votre autobiographie du projet en question, trouve un résumé de ce qui y intéresse le plus, vers la fin. Votre rédaction donnera une idée sur votre capacité à présenter votre travail et à le mettre en valeur. Bien entendu il y est plus difficile de cacher son vrai niveau rédactionnel.

Là que vous avez finit à jouer les vantards, vous allez faire une liste de vos compétences techniques en spécifiant dans quelle case on peut les classer ; un truc dans le genre :
  • Pâtes : Ravioli, Spaghetti, Lasagne
  • Salades : César, Crudité, Fruits de Mer
Généralement après la section « Résumé du parcours professionnel », c’est vers cette section que se dirigent les responsables de recrutement. Quand vous listez les technologies, méthodologies, techniques, … en fin, toutes les foutaises que vous maîtrisez, soyez sûr que vous les maîtrisez, en vrai ; En effet, tout mensonge se saura. D’autre part, quand on voit que vous êtes nouveau diplômé avec un lot de trucs que vous savez faire, impressionnant, on sait bien que vous n’êtes bon qu’à faire dans le « tape à l’œil ». Maîtrisez, veut dire que vous sauriez faire tout seul, les yeux bandés, comme un grand, sans vous salir le tablier, ni demander à qui que ce soit à venir vous prendre la main pour traverser la route. A la limite mettez ce que vous maîtrisez le plus, si vous êtes un nouveau diplômé.

A ce stade, vos diplômes et vos certifications peuvent venir se caser, sur votre CV. On trie du plus récent au plus vieux, une ligne pour chaque certificat avec l’année d’obtention, le titre et l’organisme qui l’a délivré. Certains font les rigolos avec la mention « permis de conduire pour véhicules légers » en postulant pour un poste de téléopérateur, soyez sur le seul truc qui impressionnera les gens par cette rigolade c’est votre manque de sérieux et de professionnalisme.

Les langues sont importantes pour tous les boulots que vous aurez à effectuer, au moins, pour pouvoir communiquer avec ses supérieurs hiérarchiques, les agents administratifs et ses collègues. C’est pour cela que vous dresserez un petit tableau avec pour chaque ligne (une ligne par langue), trois colonnes (Lu, écrit, parlé) et le niveau qui peut être : Débutant, Moyen, Bon ou Excellent. Attention, « Langue maternelle » n’est pas un niveau car le « fait pas chier ta race, je te déglingue la face si tu touche à ma meuf ou que tu te fous de sa gueule sur ses tofs sur Facebook » est bien une « langue maternelle » pour bon nombre de francophones, mais, sur un CV ça se traduit par : « Niveau en Français : Merdique ou presque »

Il est préférable de finir votre CV par une section « Autres » dans laquelle vous pouvez spécifier vos activités préférées voire même vos activité associatives, mais, jamais syndicales, politiques ou religieuses qui peuvent être pénalisantes, pour vous. Cette section reflètera votre capacité à vous intégrer au sein d’un groupe ou votre sociabilité (surtout si vous pratiquer des sport d’équipes)

Quelques dernières remarques concernant le CV ; Surtout une orthographe correcte et des phrases simples, car le mec n’a pas besoin de faire le maitre d’école ni de la lecture. Ceux qui souhaitent mettre leurs photos sur les CV, choisissez une photo claire, où vous êtes habillé correctement et non en train de bronzer, sur une plage à Ibiza, et que vous n’y grimaciez pas (surtout pour les filles qui adorent les « bec de canard » ou « le bisou à l’homme invisible » comme on en voit souvent sur les réseaux sociaux). Un CV noir et blanc vaut mille fois mieux qu’un choix de couleurs qui fait mal aux yeux. Il n’y a pas de jeu de styles de caractères, seuls les italiques, gras, soulignés et les différentes tailles de caractères sont admis.

Là que votre CV est fin prêt, vous pouvez aborder votre lettre de motivation pour couronner votre travail :
Avant toute chose, il est important à noter qu’une lettre de motivation n’est pas l’occasion pour raconter votre vie, ni vous lamenter sur votre sort. D’autre part, avec des experts en recrutement, votre profil psychologique sera dressé à partir des quelques lignes que vous rédigeriez. Voilà pourquoi, il faudra tâcher de bien faire pour ne pas les "Démotiver" avec votre "Lettre de Motivation"

Comment rédiger une lettre de motivation ?
On commence par importer le même en-tête du CV, c’est déjà la moitié du boulot qui est fait. Par la suite, la mention « à l’attention de la direction des ressources humaines ». Puis, on écrit une ligne en gras « Objet : Postuler pour le poste de je ne sais quelle forme d’esclavage chez je ne sais quel Merdier sur cette terre » et on peut ajouter une référence de l’offre d’embauche s’il y en a une (ça aidera à trier les demandes et donc à maximiser vos chance pour passer en premier pour les postes qui vous intéressent le plus). Après, en une seule phrase pas trop longue, vous vous présentez « je suis un malheureux débauché avec un torchon comme diplôme et à la recherche d’un gagne pain ». Vous expliquerez, dans une seconde phrase, votre choix de postuler chez cet employeur (il est super connu, il fait un truc qui vous intéresse, une belle référence sur votre CV, …). Une troisième phrase servira à convaincre que vous êtes le valeureux capitaine qui saura le mieux tenir la barre pour cette mission. Pour clore, une forme de politesse (voire même un peu de lèche mais pas trop, tout de même) fera très bien l’affaire. N’oubliez pas de mentionner que votre CV est en copie jointe de cette lettre que vous êtes disponible pour vous entretenir avec eux sur vos compétences et votre expérience (si vous en avez une).

Avant de tout emballer et balancer dans les boites mail ou les boites aux lettres des entreprises, assurez-vous de la conversion en format PDF de votre CV et Lettre de motivation, car c’est un standard qui peut être lu même par quelqu’un qui ne dispose pas de la dernière version piratée de Microsoft Office.

Surtout, bon courage à tous les chercheurs d'emplois et bonne chasse.

lundi 27 juin 2011

ستون عاماً و ما بهم خجلٌ *** تركو إسرائيل و عندنا إجتمعو

إن سار أهلي فالجهل يتبع *** يشهد أهوالهم و يستمع

يأخذ عنهم أفكارهم الحمقاء *** فقد زادو على الحمق الكثير و إبتدعو

و كلما هم أن يقول لهم *** بأنهم خارج القانون ما إقتنعو

يسير إن سارو في مظاهرةٍ في الخلف فيه الهذول و الهلع

يكتب في محضر جريمتهم *** لعلهم بالسجن ينتفعو

لو صادف الجمع الجيش يقصده *** فإنه نحو الهروب يندفع

فيقبل الجند خطوتين فقط *** و القصد أن المجرمين قد فجعو

قيمٌ لم تدم و لو لثانيةٍ *** و الجيش هزلٌ و الجرم ترتدع

و يصبح الغاز فوقهم رجماً *** و عيون المفسدين احمرارٌ و دمع

و يطلق الريح و الرجل هاربةٌ *** و ما ليس بماء منه السراويل تنتقع

ثم تراهم بين الدكاكين قد إنتشرو *** القو سيوفهم التي كانت تلتمع

و في الهواء طلق الرصاص يرعبهم *** من جبنهم تكاد القلوب تنخلع

حتى ازرورقت بالذعر أوجههم *** كمن شاهد جناً أو مسه صرع

و صار تكبيرهم و تسبيحهم سباباً *** يلعن الله و ينتفي الورع

قل للمكفرين بعد كل مسخرةٍ *** شيوخكم بالإسلام ما صنعو

لقد عرفنا المنافقين قبلهم *** و نشهد الله فيهم البدع

ستون عاماً و ما بهم خجلٌ *** تركو إسرائيل و عندنا إجتمعو

حين الصهاينة في عيشهم هنئو *** الملتحون رؤوس المسلمين قد قطعو

أخزاكم الله في المجاهدين فما *** رأى الورى مثلكم و ما سمعو

حين الشعوب اختارت مصائبها *** لم نشهد القرعة التي إقترعو

قومٌ تكاثرو بلا وهن و لا عددٍ *** العنف و الأمية فيهم إجتمعو

و الجهل إن سار فالقوم يتبع ***مثل النعاج تنطلي عليهم الخدع

يأخذ عنهم أفكارهم الحمقاء *** فقد زادو على الحمق الكثير و إبتدعو

و كلما هم أن يقول لهم *** بأنهم خارج القانون ما إقتنعو

lundi 13 juin 2011

Pourquoi et comment résoudre les problèmes de dépassement de charge sur les projets ?

Pourquoi la conception et le développement des logiciels prennent plus de temps que prévu ?
Avez-vous entamé un projet de deux jours pour qu’au bout de deux semaines vous vous trouvez encore à la traine ? Certains ont essayé de chercher des explications et se sont rendu compte que les dépassements par rapport aux estimations étaient dus à plusieurs facteurs ; Trop de test, peu de temps de travail effectif, temps perdu en conception, … et l’ensemble de ces données récolté les a mené à des solutions autres que travailler plus dur.

Travailler plus dur
Cette expression a toujours voulu dire travailler plus, mais, en réalité les délais accordés aux tâches ne sont pas erronées, c’est la façon avec laquelle on gère notre temps qui l’est (interruptions à répétitions, tâches secondaires effectuées en parallèle, processus ad hoc) et parfois la nature humaine qui nous l’impose (impossibilité d’effectuer un travail intellectuel long et ininterrompu)

Les interruptions
Des ingénieurs ayant utilisé des outils de journalisation de temps de travail on découvert qu’on passe pratiquement trois fois plus de temps sur des interruptions que sur les tâches des projets, et ce, sans qu’on s’en aperçoive vu qu’elles ne dépassent pas une poigné de minutes à la fois (Tchatche, Facebook, téléphone, infos, aide, pauses, …) et parfois qui nous obligent, non seulement à nous déconcentrer et perdre le fil de pensées sur les projets, mais, même à quitter le bureau plus tôt que prévu (panne de courant ou intempérie). A fin de ne pas perdre, en plus du temps, le fil des idées, il est efficace de recourir à un bloc note où on note les dernières questions qu’on était à traiter avec des remarques et ce sera plus facile de s’y remettre.

Travail hors projet
Par inadéquation d’assistance technique et administrative ou manque de savoir sur leurs modes d’exploitation, nous passons trop de temps, logiquement affecté à des tâches projets, sur d’autres sujets (Réunions, gestion des mise à jours système, recherche de documents, assistance, formations, …)

Petites et moyennes entreprises (PME)
Les PME sont les plus touché par le problème précédemment évoqué de vu qu’elles croient réduire les coûts en réduisant le personnel du staff de support. Ce faux préjugé (croire que pouvoir faire c’est savoir faire) a un impact tangible sur les dépassements de délais vu que les ingénieurs peuvent passer plus de la moitié de leur temps à faire, le plus souvent inconvenablement, ce qu’ils n’ont été recrutés pour le faire.

Travail et planification ad hoc
La centralisation des méthodes et processus de travail dans les têtes plutôt que dans les documents formels poussent les ingénieurs, entamant une tâche pour une première fois depuis longtemps ou toujours, à interrompre leur travail et aller chercher l’information en interrompant d’autres.

Il en va de soit avec une planification inexistante qui entraine les ingénieurs dans un travail de planification continue et donc des dépassements de charges sur cette étape et donc des coûts en temps supérieurs à ce qu’aurait coûté une planification initiale mûrement réfléchie.

La pause est un mal nécessaire
L’être humain est incapable de travailler, telle une machine, en continue pendant de longues périodes sans prendre de pauses, sans que la qualité de son rendu ou ses performances ne soient altérées. Cependant, les pauses doivent être planifiées et non improvisées (téléphone, aide, …)

Conclusion
Pour éviter les développements de logiciels avec des dépassements de charges ou une qualité altérée, il suffit de :
  • Journaliser son temps de travail pour identifier les lacunes à combler et l’origine des pertes.
  • Gérer ses interruptions en s’imposant (éteindre le téléphone, …) et imposant une règle « NE PAS DERANGER » même à ses supérieurs hiérarchiques (différer la réponse aux interruptions) et en gardant des notes sur les sujets à traiter.
  • Apprendre à bien exploiter l’assistance technique et administrative.
  • Planifier chaque travail correctement.
  • Varier le travail et planifier des pauses pour garder assez de fraicheur et de créativité.
  • Définir (formellement) et utiliser votre propre processus de travail.
  • Obtenir et utiliser des données historiques (Les journaux, les notes, …) pour convaincre vos managers de l’utilité des ressources qu’ils croient coûteuses.
Souvenez vous que la qualité de travail que vous produisez est déterminée par deux choses :
  • Le temps que les tâches vont prendre
  • De combien de temps vous disposez pour ces tâches
Pour gérer votre travail, vous devez savoir où passe votre temps. Ce n’est qu’après que vous pourriez juger combien de travail vous pourrez faire et quand vous le finirez.

lundi 30 mai 2011

Hezz el7ezb 3la dinar (tout à un dinar) : Pub des partis politiques

Il y a quelques années, j’ai rédigé un article pour parler du boom publicitaire qu’a connu la Tunisie et dénoncer la stupidité du message promotionnel adopté pour aboutir à une société de consommation. Les mois qui ont suivit, ont confirmé ma position avec des réclames de plus en plus absurdes, peu drôles, peu créatives et, surtout, « potocopillées » (Terme qui a marqué les « Hprépa » et les « j’intègre » qui ont ponctué mon traumatisme universitaire). De jour en jour, j’ai reçu assez de nuisances visuelles, sonores et autres pour que je devienne prêt à voter pour le premier parti Tunisien qui inclura, dans son programme électoral, la suppression définitive de la PUB. Fort malheureusement, avant même avoir atteint les 81 partis politiques (et ça, c’est un autre sujet que j’aborderais, un jour, certes), eux aussi ils s’y sont mis. Comme lors de mon autre article, je vais parodier, un peu ces campagnes publicitaires qu’on verra bientôt sur les culs de bus, les carnets de tickets resto, … :

PLM (Parti Liberal Méditerranéen) : Ce parti n’a peut être pas entamé sa campagne d’affichage urbain, comme tous les autres, mais, dans les brochures et tracts qu’il a distribué on voit bien que le culte de la personnalité demeure une caractéristique quasi commune aux leaders politiques. Je vous laisse le soin de comparer la similitude avec une autre affiche :



Est-ce un signe ?

PDP (Parti Démocratique Progressiste) : Disposant de plus de sources de financement que le PLM, et ayant développé, beaucoup plus, le culte de la personnalité, Chebbi n’a voulu céder que la moitié de l’espace, aux autres militants de son parti et son affiche concurrence celle de n’importe quelle marque de yaourt, comme dirait Moncef Marzouki :

Cette affiche pourrait être recyclée en pub pour une assurance retraite :


De toutes les façons on aurait pu avoir droit à ça :


Ennahdha : Chez eux, l’argent coule à flot qu’ils ont même payé leur page Facebook (un peu comme celle d’une danseuse du ventre de chez Roatana). Essayant de faire moins dans le « leader parti », ils n’ont su en faire autant dans le « Tape à l’œil » avec un spot publicitaire à part entière : Voir ici. Une vidéo qui n’est qu’un plagiat d’une pub de banque : Zitouna Bank (Voir ici). Il suffit de remplacer le « ensemble nous nous hissons » par « ensemble nous bâtissons l’avenir » et la boite de communication d’Ennahdha pourrait revendre le même spot à la BIAT (ça colle parfaitement à la charte graphique et au message).

En attendant de voir ce que tenterons les autres partis, je propose quelques idées qui pourraient intéresser :
  • La dégustation dans une grande surface : On vous donne une carte d’adhésion à l’entrée du « super market » et si au bout de votre shopping vous vous êtes senti « citoyen meilleur », vous pouvez garder cette carte d’adhésion en payant votre participation annuelle.
  • La tombola : Ambiance plage et baignade, DJ ou Rappeur (vu que c’est à la mode dans les meetings des partis. D’ailleurs, ça donne une idée sur leurs projets culturels), tirage au sort et des cartes d’adhésion à gagner.
  • La cooptation : Pour chaque deux nouveau adhérant apporté, vous ne payez pas le droit annuel d’adhésion.
  • Les soldes : 50% sur les droits d’adhésion.
  • Flash promo : Trois mois offert pour toute adhésion dans les 24 heures qui viennent.
  • Satisfait ou remboursé
PS : Pour Ennahdha je leur offre un meilleur message publicitaire ; « Al Qaida vous promet 72 vierges, mais, il vous faudra mourir, pour ça. Profitez de 4 vierges, tout en restant en vie : Votez Ennahdha ! »

mercredi 25 mai 2011

wcha9, dèd, "G8" w b5our

Demain et durant deux jours, commencera le fameux « G8 », à Deauville, en France. Une table ronde qui réunis plus de la moitié du PIB mondial, autour des sujets économiques, officiellement, et politiques, officieusement, qui occupent l’opinion mondiale et qui risquent d’influer le processus d’instauration du « nouvel ordre mondial », pour les amateurs de la théorie du complot, ou la survie du système capitaliste, voire même impérialiste, qui aidera ces puissances mondiale à garder l’arme de pression absolue, et je ne parle pas de l’arsenal nucléaire, qu’est l’argent, selon une théorie moins fataliste.

Sans vouloir trop m’attarder sur les faits qui marquent ces fameux sommets, je ne retiendrais que ce qui m’intéresse le plus, pour cet article : Les manifestations anti « G8 ». Ce sont des manifestations organisées, par des altermondialistes (c’est comme ça qu’on les appelle et non anti mondialistes comme j’ai tendance à lire, un peu trop souvent, dans les débats) qui y voient, entre autre, une mainmise sur l’économie mondiale à travers des résolutions qui favorisent la concurrence déloyale au profit des multinationales affiliées à ces pays, une dictature économique qui s’installe chez les fanatiques de la démocratie (il parait que ces pays peuvent même aller à déclarer « la guerre » à la dictature, tellement ça les dérange de voir que les ressources de ces pays ne sont pas assez bien répartis), une politique de développement durable absente des ordres du jour, des promesses et engagements non remplis envers les pays en grosse difficulté (tels fût le cas avec Haïti), … et qu’ils viennent dénoncer. Durant deux jours, généralement, la foule crie, les dirigeants adoptent la stratégie des « quatre singes » (le quatrième montre son derrière), la foule tente de forcer le dispositif sécuritaire, les « Titans » profitent du barbecue avec vue imprenable sur la mer (une vieille stratégie militaire), les forces de l’ordre interviennent et au menu matraquage, lacrymogène, une bonne fessé et parfois, même, des balles et des morts, comme fût le cas de Carlo Giuliani. D’ailleurs, je conseille tous les Tunisiens de suivre les infos et de voir comment agit la police, dans les plus grandes démocraties, pour arrêter de croire qu’ils font des leçons de morale avec des tapes dans le dos (et le plus lourd jugement ayant été rendu, suite aux plaintes, était le limogeage du chef de la police).

Parfois, les sommets reçoivent des invités imposés par l’actualité mondiale, pour des rasions diverses. Cette année, ce sont l'Égypte et la Tunisie qui devront convaincre de l’intérêt stratégique d’une aide, financière avant tout, que devraient leur apporter leurs hôtes. Il est évident et certain que cet apport nous coûtera une certaine aliénation au groupe des huit, mais, la non sollicitation de cette assistance n’est pas garante que nous ne seront pas inféodé à cet ordre économique mondial dont Sarkozy, Obama et les autres n’en sont que des simples représentants. Du coup, les Tunisiens, experts en tout (Puisse Dieu les préserver du mauvais œil), commencent à jaser, appelant à boycotter ce sommet, ce qui leur revient de droit, s’ils pouvaient répondre à ces questions (Sans consulter le web, bien entendu) :
  • Quels sont les 9 membres du G8 ? (et oui ce sont 9 et non 8 comme on doit croire)
  • Qu’y avait-il avant le G8 ?
  • Depuis quand, la Tunisie est devenu un pays communiste ?
  • Vu que les états du Golfe arabo-persique (pour ne pas faire de mécontents) refusent, en plus de nous fournir les fonds qu’ils préfèrent placer chez « les membres du G8 » plutôt que chez nous, de nous livrer ce qu’a caché, chez eux, le système corrompu qui a gouverné plus de 20 ans, où irons-nous chercher les fonds nécessaires pour relancer notre économie ? (surtout que tout le monde réclame soit des augmentations, soit des primes, soit du confort, soit un boulot, lequel je trouve le seul justifiable)
  • En absence d’une coalition, sérieuse, arabe ou maghrébine, à laquelle nous pourrions adhérer, quels pourraient nos partenaires économiques, si nous devrions couper le cordon ombilical avec le « camp impérialiste », diriez-vous ? (par la suite comment convaincre de cette nouvelle coalition)
  • Croyez vous que nos prêteurs vont rester les bras croisés si nous refusions de régler nos dettes et engagements envers eux ? (Rien que pour commencer, essayez de ne pas régler votre dû chez l’épicier de votre quartier)
  • Pourquoi cette frénésie pour l’immigration vers « l’axe du mal américano-européen », alors que vous refuser toute forme de coopération ou de partenariat de l’état Tunisien avec lui ?
PS : Ceux qui vont me parler de la dernière visite de François Hollande sur la restructuration et l’annulation de la dette Tunisienne, je leur propose de se documenter sur ce qu’a été la politique étrangère des socialistes, quand Mitterrand était à la tête du pouvoir (1981-1996). Si cela ne vous convainc pas, vous pouvez, toujours, essayer de pousser les Français à voter PS en 2012.

vendredi 20 mai 2011

Conseils d'un Opportuniste aux Partis Arrivistes

Depuis la dernière fois que je suis venu témoigner des acquis de la révolution de l’incivisme et de la lâcheté, la Tunisie a vécu des moments qu’on qualifierait, pour le moins, de durs. Les mauvaises nouvelles n’ont cessé d’affluer au fil des ajustements horaires de notre liberté de déplacements. Avec une couverture médiatique qu’avec optimisme, on affirmera qu’elle a été catastrophique, la Tunisie a commencé à essuyer les premiers dégâts d’une longue bataille contre le Terrorisme (de Kadhafi, d’Al Qaida et autres) et la paranoïa collective. Ce mercredi, le prix fût des vies humaines. Peu m’importe les fonctions, les grades et les titres, ils resteront, pour moi et avant tout, des Tunisiens, des êtres humains, des pères de familles et des enfants de cette patrie. Je ne cache pas mes différents, avec Yassine Ayari, à qui je présente mes plus sincères condoléances pour la perte de son père tout comme pour la famille de Walid Hajji, mais, ceci ne m’empêche d’être solidaire, avec lui, en ces moments difficiles qu’il devra surmonter. La perte d’un être cher n’est jamais facile à gérer surtout quand il faudra qu’elle soit vécue au milieu d’une bande de vautours et de profiteurs. En effet, hier, le cimetière de l’Aouina a été le théâtre du plus grand festival de l’arrivisme qui a même volé la vedette au festival de Cannes ; Les partis politiques se sont donné rendez vous pour venir faire de la pub. Le succès, de la « Télé Médiocrité » et de leurs recettes publicitaires, a du inspirer nos politiciens, plus amateurs que nos journalistes, pour qu’ils viennent profiter du malheur de la famille du défunt. La preuve en est qu’ils ont opté pour l’enterrement du Colonel Tahar Ayari, à la capitale et probablement plus médiatisé, que celui du Caporal Chef Walid Hajji, dans une petite commune et moins attractif pour les médias (mais heureusement que notre télé nationale n’a pas fait cette erreur). En tant qu’opportuniste de longue date, je tenais à donner des conseils stratégiques à nos partis arrivistes :
  • Il est tout à fait normal que les partis politiques, en tant que membres de cette nation, fassent des déplacements pour de tels évènements, mais, au moins que cela soit fait dans l’indiscrétion la plus totale. Du moins, ne pas se prendre en photos pour les mettre en ligne, comme si c’était des photos de vacances ou de sortie entre copains. Même si ce n’est pas par soucis de paraître « CON », ce sera par respect aux familles et aux victimes.
  • Quand on veut s’efforcer de faire les intéressés par les malheurs des autres, au moins, jouer la comédie jusqu’au bout et se montrer solidaire avec tout le monde. Un Caporal Chef, un Major, un Colonel, un Général, … il n’y a de tri à faire ! Ceci n’est que le reflet de votre sale jeu et de cette politique « POURRIE » de favoritisme dont vous vous inscrivez dans sa continuité.
  • Errouheya n’est qu’une petite commune, certes, un village pour certains, mais, si vous vous étiez donné la peine de vous y déplacer, ça aurait pu être, pour vous, une meilleure publicité. En réalité vous auriez pu donner « l’ILLUSION » de rupture avec le désintéressement des régions internes et défavorisées.
  • Ce n’est nullement la peine de vouloir se démarquer des autres et de jouer la comédie comme si vous étiez plus touchés que les proches des importunés, même. C’est « PATHETIQUE » d’organiser une marche en pleine avenue (PDP) ou de sauter sur l’occasion pour faire un discours digne d’une compagne électorale (Ennahdha) aux moments les plus durs à supporter pour les descendants de ces Héros. Je garde confiance en votre « RIDICULE » pour pouvoir espérer voir un parti proposer l’organisation de la cérémonie du « Fark » dans ses locaux, à ses frais, couscous y compris.
  • Quand la presse vient vous parler et demander des déclarations, ne souriez pas, au moins, bande « d’HYPOCRITES ». Et par intelligence (chose qui vous manque horriblement), répondez : « Ce n’est nullement le moment ni l’endroit. C’est un moment de recueil veuillez respecter ! »
PS : Je viendrais pisser sur vos tombes quand vous crèverez « SALOPS »

mardi 10 mai 2011

Histoire d'une agression ... inspirée de faits réels

Ceci est une histoire que j’écris suite à une agression subie, près de chez moi, le 4 Mai 2011, à un endroit bourré de commerçants, au moment où ils étaient tous ouverts et que les gens n’avaient pas encore déserté les rues. Cette regrettable expérience m’inspire ce texte ; un récit choquant, pour les âmes sensibles et pour les esprits candides qui continuent à croire au baratin politique populiste sur la conscience du « peuple » et sa maturité pour se porter candidat à la « citoyenneté » et la dignité. Je tiens, surtout, à rappeler que la réalité est parfois plus choquante que ce que j’accoucherais, qui n’est forcément pas la réalité.

L’histoire se passe dans une banlieue de la capitale, à quelques centaines de mètres d’une administration tunisienne de très haut niveau, de nuit, dans une cité assez peuplée, aux abords d’une artère principale très mouvementée.

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Je suis un habitant de cette citée depuis quelques mois. Ce quartier m’a été déconseillé, par plusieurs connaissances, de vue son caractère populaire, mais, ma bourse ne me permettait de trouver un logement aussi décent dans un quartier plus select. J’ai pris l’habitude de ne sortir la nuit, sauf en voiture en prenant garde de me stationner le plus proche possible de ma destination. Ce soir là, j’ai conduit ma bagnole jusqu’au bureau de tabac ; Le bureau de tabac n’avait rien en commun avec ceux de là où je vivais, avant, si ce n’est les paquets de clopes disposés en colonnes derrière le vendeur. En effet, le local est si étroit et on ne trouvait dans ce petit commerce autre que des cigarettes, des journaux tunisiens et des féculents qu’il livrait à travers la petite fente dans le grillage métallique dont il a fait une vitrine pour son commerce et qui le protégeait des saoulards et drogués qui rodent, de temps à autre, dans le coin. J’ai demandé, au jeune homme, des bondes américaines, en lui passant l’argent par la fente, quand parvinrent à mes oreilles les cris de quelqu’un qui demandait à ce qu’on le relâche. J’ai gardé ma main tendu à l’attente de ma marchandise en tournant ma tête pour voir ce qui se passait de l’autre côté de la rue, le cœur battant, craignant d’être en danger, damnant le jour où j’ai commencé à fumer. J’ai vu ce jeune inconnu, malmené par un groupe de jeunes voyous, se débattant pour leur échapper, devant une épicerie. J’ai couru vers ma voiture pour m’y enfermer. J’ai démarré le moteur, mais, je suis resté là planté, assistant à la première agression du genre depuis que j’ai déménagé, prêt à mettre les gaz à tout instant. Il était tout à fait évident que cette victime n’avait pas cherché la bagarre avec ces gens là qui le dépassaient en force et nombre, mais, je lui reprochais d’avoir osé sortir, en cette heure relativement tardive, dans un tel quartier, même pour aller chercher à manger ; après tout, personne n’est mort pour avoir manqué le diner. Au risque de paraitre paranoïaque, je suis quelqu’un de très prudent et ce depuis toujours ; Déjà que j’évitais, avant le 14 Janvier 2011, les émissions de débats avec les opposant de l’ancien régime et les sites d’informations qui critiquaient ses agissements. Il m’était arrivé de supprimer quelques personnes de ma liste d’amis sur Facebook, quand ils ont commencé à trop jaser. D’ailleurs, qu’est ce qu’ils en ont gagné ? Traîné dans les sous sols du ministère de l’intérieur à subir des interrogatoires musclés ! … Soudainement, les choses ont tourné au vinaigre ; Un membre du groupe a entouré le cou de l’agressé avec son bras et a commencé à le pousser, alors qu’un autre le tirait par son pull, pour que ses cris commence à s’étouffer derrière le mur de l’épicerie … J’avais pitié pour lui, j’aurais aimé l’aider. « S’il lui était destiné de s’en sortir, il s’en sortira sans mon aide », j’ai murmuré en démarrant ma voiture m’empressant à rentrer chez moi pour raconter sur mon « mur » comment j’ai eu l’échappée belle avec une clique de délinquants qui agressaient les gens dans la rue.

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Je suis né, il y a plus de quarante ans, dans ce quartier. J’ai vécu ici, toute ma vie. J’ai vu nos voisins vendre de la bière, tous les soirs, au marché noir, en toute illégalité, au vu et su de la police qu’ils approvisionnaient, de temps à autre. Le cannabis et les stupéfiants, j’ai vu même des gosses en prendre et fumer et quand d’une over dose, quelqu’un en mourrait, il y avait toujours un moyen pour s’arranger avec le médecin pour qu’il signe l’acte de décès sans mentionner d’anomalies. Heureusement pour moi, je n’ai pas fait de correctionnelle ou de prison. Mon père a veillé à ce que je ne m’enlise pas dans la délinquance ou le crime et en me voyant renvoyé de l’école, il m’a tout de suite récupéré pour l’aider à faire tourner notre épicerie. Je suis marié, depuis plus de dix ans, avec deux gosses à éduquer et protéger de cet entourage pourrit et pourrissant. Etre du coin, depuis toujours, n’a jamais dissuadé les criminels du coin de me voler, à maintes reprises, sous l’emprise de ces poisons qui n’ont daigné en débarrasser l’humanité. En en parlant, une horde de criminels est venu s’installer près de mon épicerie s’attaquant, à longueur de soirée, aux passants, leur extorquant argent et biens. Je connaissais, parfaitement, cette racaille ; ils sont mes voisins de toujours, des exemples illustratifs de la politique de marginalisation sociale, des oubliés des plans quinquennaux de développement et d’encadrement des jeunes des quartiers défavorisés. Un groupe formé, dernièrement, autour d’un évadé de prison, avec encore neuf ans à passer sur douze pour les quels il a été condamné, pour divers crimes. Ce soir, ils n’avaient pas assez d’argent pour s’acheter leur dose de bière avec les comprimés « d’Artane » et il leur manquait de quoi se payer, encore, trois quatre canettes chacun. J’ai vu ce client qui venait faire ses courses, tous les soirs, chez moi, le téléphone à l’oreille, comme il en avait l’habitude quand deux membres du clan l’ont approché. J’ai bien entendu l’échange qu’ils ont eu, autant ils l’ont cherché et provoqué, il avait voulu se débarrasser d’eux avec diplomatie, conscient du danger qu’il encourait, s’il aurait fait autrement. Ils ont perdu tout espoir de le pousser à commettre la faute qui leur donnerait raison de s’en prendre à lui et ils ont décidé de le faire, sans raisons. Il leur avait résisté mais ils ont insisté au point que l’un d’eux a finit par l’étouffer avec son bras et leur chef l’a aidé à le traîner derrière mon épicerie. Je les ai suivit en tentant de les calmer avec quelques mots et face à leur bestialité je n’ai pu que constater avec couardise l’agression d’un pauvre type. Ça m’a rappelé le jour où la police est venu chercher notre voisin qui était accusé de complot contre la sureté de l’état car il avait rassemblé des jeunes autour de lui, usant de son savoir parler, faisant appel à leur foi, pour les convaincre d’arrêter de se droguer et de se tourner vers dieu dans l’espoir de chercher de la consolation et la paix de l’esprit. C’était un simple croyant, pratiquant et altruiste, mais, son bon sens lui a valu la colère des sbires de la république. Le jour où on l’a arraché de chez lui, aussi, je suis resté là planté lâchement, compatissant, insultant l’injustice au fond de moi, fermant ma « gueule » devant ce crime, cet abus, cette bestialité … cette loi du plus fort. Quand l’homme de main du caïd a commencé à étouffer sa proie au point de le rendre incapable de crier, je me suis senti faible, ridicule, moins que rien ! Aujourd’hui je suis capable de dénoncer l’injustice policière, mais, quand le tort est causé par un autre citoyen, il se trouve que je ne suis point plus courageux qu’avant cette fameuse révolution. « Je voudrais te secourir, cher client. Mais, tu n’es qu’un client. Tu as beau venir faire tes courses, chez moi, tous les soirs, mais, en t’aidant ce sont ces bêtes humaines que je me mettrais sur le dos. Malheureusement la justice est aveugle et pourrait ne pas m’atteindre, pour cela, mais, l’injustice a des yeux, des mains, des couteaux, des lames et pourrait même avoir des raisons de s’en prendre à moi si je m’entrepose entre elle et toi ». J’ai tourné une nième fois, honteusement, le dos à un importuné pour retourner servir des éventuels clients, le mal au cœur, la peur au ventre.

***

J’ai grandis dans une famille défaite de ce quartier. Mon salop de père nous avait délaissés derrière lui, ma mère et moi, pour aller « brûler » vers l’Italie –j’espère qu’il a pourrit en cours de route-, alors que je n’avais que six ans. J’ai vécu dans ce monde de brutes, toute ma vie, avec la honte de cette mère qui nettoyait la merde des autres pour ramener de quoi nourrir et l’avidité de me faire respecter par cette « sous cité ». J’ai écouté, tous les soirs, ma mère me répéter qu’en travaillant bien à l’école, je finirais par devenir avocat ou médecin et que je vivrais en seigneur et m’achèterais une grande villa donnant sur la grande avenue. Finalement, les moqueries, les sarcasmes … des autres élèves et mon manque de flegme m’ont valu un renvoi définitif de tous les établissements où je pourrais transformer mon rêve maternel en réalité. Contrairement à notre épicier, c’est la rue qui m’avais accueillit quand l’école n’en voulait plus de moi et cette rue m’avais appris à me défendre à coup de poings et pieds, à encaisser les blessures, à éviter les coups de couteaux, à me fondre dans la foule pour faire disparaitre quelques téléphones portables ou portefeuilles jusqu’à ce que mes doigts sont devenus bien trop grands pour y arriver sans qu’on s’en rende compte et que j’ai du changer de mode opératoire et que je commette mes premiers « braquages ». La rue m’avait appris à respecter une seule et unique loi : « la loi du plus fort » et la force prend un autre sens, chez nous. Chez nous, tu peux être le mec le plus musclé sur cette terre, mais, tant que tu n’as pas fait de la prison, tu ne peux être le caïd. Parce que chez nous le respect, aussi, existe, mais, il ressemble beaucoup au respect dans les sociétés mafieuses. En faisant de la correctionnelle, j’ai pu être promu au rang de bras droit du chef de gang des lieux, ce bâtard qui a fuit la prison et qui m’impressionne, il y a quelques semaines. Si on se limitait à la force physique, je pourrais bien l’écraser, comme un cafard, sans aucun effort, mais, il avait cette rage et cette bestialité qui lui permettaient de commettre ce que jamais je n’oserais ; Ce mec a déjà poignardé un homme au risque de le tuer. Ce soir nous avions besoin d’argent pour quelques canettes, en plus. Ce morveux n’aurais jamais du résiste ; Pourquoi faut il toujours qu’on utilise la manière forte ? « Laisse nous prendre ton fric et dégage ! ». Je l’étouffais avec mon bras et il a commencé à hurler. Je n’avais point le choix, il fallait le faire taire ; J’ai porté sa main à sa gorge et j’ai serré fort son larynx en le tirant vers l’avant quand sa voix a commencé à s’étouffer. Il a commencé à gigoter et j’ai serré encore plus fort. Je ne sais pas qui de nos deux cœurs battait le plus, mais, j’avais presque autant peur que lui. Je devais obéir à notre chef si je ne voulais m’attirer ses foudres, mais, je n’avais le cran de tuer, pas maintenant ! Finalement notre assailli s’était résolu à arrêter de résister et nous étions capable de lui prendre son téléphone. C’était un vieux modèle pourrit à deux balles, c’était loin de nous payer, même, une bouteille d’eau. Je suis sidéré qu’une personne risque sa vie pour un truc aussi bête et ça me dégoute de savoir que j’aurais pu tuer quelqu’un pour rien. Mon associé a balancé en l’air le butin médiocre et j’ai foutu un grand coup de pied au cul du connard qui aurait pu me valoir la corde au coup : « Du vent, sale merde ! Je ne veux plus te voir roder par ici sinon je te ferais la peau, la prochaine fois ! Gros con va ! Si j’avais un tels téléphone, à ta place, j’aurais honte de l’utiliser en public !». Mon associé a remarqué que je tremblais. Je lui ai fait croire que la merde qu’on a attrapée m’a tellement énervé et que j’avais besoin d’un joint pour retrouver mon calme. En réalité j’avais une montée d’adrénaline et quand je regardais l’autre avec son sang froid comme si de rien était, je comprenais pourquoi c’était lui le chef, pourquoi s’était lui qui dictait les ordres ; Il était différent, il n’avait aucune peur, aucune limite, aucun scrupule et il ne reculait devant rien.

***

Je suis le fils illégitime d’une ex prostitué de ce quartier. Mon père, il pourrait être n’importe quel homme de ce coin du monde. Toute mon enfance je l’ai passé à les voir passer chez nous, aller dans la chambre à coucher, avec ma mère, en me foutant une grande gifle sur la joue pour m’avertir de ne pas venir les déranger. Je me rappelle qu’une fois ma mère a commencé à crier. Je suis allé la voir dans sa chambre et j’ai vu cette brute lui cogner dessus à grand coup de poings. Elle avait sa nuisette à moitié déchirée, le nez en sang, les cheveux arrachée, essayant de protéger son visage et en voulant lui venir en aide j’ai finit par me faire tabasser par cet enragé. Deux jours après, je suis allé lui rendre visite au garage où il y travaillait comme mécanicien. Profitant de l’instant où il était au dessous d’une bagnole, je me suis saisi d’une clé anglaise et j’ai frappé. En sursautant, il s’était cogné la tête contre la voiture et il a perdu conscience, mais moi, j’ai continué à frapper … La soirée a été longue au poste de police, ainsi que les mois passé à la correctionnelle. Les enfants, qui y étaient, n’avaient rien à voir avec les autres racailles de mon quartier ; Ceux là étaient, de loin, plus violents … je l’ai su à mon propre péril. Quand je suis sorti, je me suis fondé mon propre groupe de racailles ; Je n’ai pas eu de père pour me donner son nom et j’ai donné le mien à ces enfants sans que je ne sois le leur. J’ai appris à prendre tout ce que je voulais, par la force, même le plaisir. Et en violant cette saleté de poufiasse, j’ai écopé de douze ans de prison ferme. La prison c’est différent de la correctionnelle et on peut très rapidement devenir victime du même crime pour lequel on y a été conduit. En trois ans, je me suis débarrasser, définitivement, de toute forme d’humanité et le seul sentiment que j’éprouve est la haine. Le peuple s’est soulevé dans les rues pour se libérer et j’en ai profité pour retrouver l’air frais et mon quartier. Ici, tout le monde sait que je me suis fait la belle et personne n’ose me dénoncer. Ici, les gens avaient peur de nous et du système et aujourd’hui la démocratie de la peur avait cédé sa place à une monarchie dont je suis un illustre leader. J’ai vu de loin ce couillon qui parlait au téléphone, insoucieux de ma présence ; Il avait presque mon âge, il habitait mon quartier, il était habillé comme moi, mais, nous n’avons eu le même destin ! Je l’ai approché en le provocant et il a juste glissé son téléphone dans sa poche en essayant, comme une fillette, de se la jouer diplomate en me rappelant qu’il était du coin. J’ai poussé le bouchon plus loin, avec lui, mais, il a continué à faire sa pute et à ne pas répondre à mes provocations. Ça m’a mis hors de moi et d’un hochement de tête j’ai fait comprendre à mon subordonné qu’il devait intervenir. « Arrête de crier pétasse sinon je te baise ! Enlève ta main de là, fils de pute ! Prends ça sale pédé, encaisse ! ». Je savais qu’il ne tiendrait pas trop avec un colosse qui était prêt à lui tordre le cou et moi qui lui donnait des coups au ventre. J’allais sortir mon couteau et le lui enfoncer quelque par, mais, il a finit par céder et en passant ma main dans sa poche, tout ce que j’ai trouvé c’était un téléphone de bas de gamme, tellement usé que les chiffres étaient effacés. « Putain ! Que du gâchis ! C’est ça ta fortune, enculé ?! Regarde ce que j’en fout, moi !» lui ai-je crié en me débarrassant de son jouet. Ce mec était content juste avant que je ne m’en prenne à lui, et pourtant, il n’avait rien de plus que moi pour l’être. Son bonheur m’irritait, et en le voyant terrorisé, prendre la fuite, j’exalte. Je me suis tourné vers ma bande ; quelques adolescents, bien bâtis, que j’arrive toujours à impressionner, du moins jusqu’à ce que l’un d’eux passe par la case prison et qu’il ne me détrône. Mon homme de main avait peur, je le voyais dans ses yeux, mais, s’il était allé jusqu’au bout, ce soir, il aurait pu devenir le nouveau maître des lieux. Des trouillards, voilà ce qu’ils sont, et même s’ils jouent les durs et qu’ils savent se battre, il leur manquera cette apathie qui fera d’eux des vrais guerriers. Comme dans une guerre psychologique je lui ai demandé pourquoi il tremblait en lui montrant que cette expérience ne m’a, en rien, affecté. Ceci l’a poussé à se mettre sur la défensive et m’a permis de lui montrer en quoi je le dépasse et pourquoi c’est moi qui tien les rennes.

***

Je marchais dans cette rue que je fréquente, tous les soirs, depuis plus de trois ans quand mon téléphone s’était mis à sonner. Quand j’ai vu le numéro j’ai décroché, le sourire au bout des lèvres :
  • Salut, ma belle
  • Salut, mon beau gosse. Que fais tu de beau ?
  • Ben, je suis dans la rue, en bas de chez moi, je vais chercher une brique de lait et des trucs à grignoter pour le petit déjeuner.
  • Gourmand, va ! Et pourtant, ça ne se voit pas.
  • T’inquiète, je ne te mangerais pas … peut être bien un petit morceau.
Soudainement, notre conversation fût interrompue quand une horde de voyous a pris ma direction en me criant :
  • Regardez moi ce trou de cul, comment il parle au téléphone
  • Je dois te laisser, chérie. Je te rappelle ! Salut les mecs, je peux vous aider ?
  • Pourquoi t’as continué à parler au téléphone alors que je te causais, gros con ?
  • Je n’ai pas fait attention et dès que ce fût le cas, j’ai raccroché.
  • Je suis invisible, tu veux dire ? Une vermine, peut être ! Pourquoi tu nous méprises.
  • Je vous ai dis que je suis désolé les mecs. Je ne mépriserais jamais mes voisins, voyons !
  • Pourquoi, t’es du quartier toi ?
  • Oui ! Demandez à l’épicier. Dites leur que je suis du coin, Mr.
  • Quoi ? ça ne te suffit pas de nous ignorer et maintenant tu veux nous intimider en appelant l’épicier ?
  • Mais pourquoi vous sous entendez ça ? C’est juste un mal entendu !
  • Traite moi de fou, tant que t’y es ! Tu sais quoi, je vais t’en faire apprendre des bonnes manières, moi ! Donne ton téléphone, fils d’enculé, comme ça t’apprendra à faire attention aux autres quand ils te causeront dans la rue !
  • Mais lâchez-moi ! à l’aide ! à l’aide !
  • Ferme ta gueule et arrête de faire ta pute !
  • Au secours ! laissez mo…. ghrghrghrghrghrghr
Alors que mon interlocuteur tentait, par la force, de passer sa main dans la poche avant de mon pantalon, un autre me forçait le cou en m’étouffant. J’ai perdu ma voix, j’ai manqué d’air, ma vue était devenue trouble, mais, cela ne m’a empêché de voir l’épicier du coin se tenir debout me regardant avec une passivité révoltante. Je savais qu’il n’était pas le seul à avoir entendu mes cris en faisant comme si ce n’était le cas. Si j’aurais été tué, ce soir, ce ne serait pas par étouffement ou sous l’impact des coups que j’aurais encaissé, mais, c’est cette indifférence, cette passivité, ce laisser faire face à l’injustice et au crime qui m'auraient tué. Faudrait il une seconde, troisième, quatrième, nième révolution pour que mes compatriotes apprennent le sens du civisme ? Je ne pouvais avoir de réponses à toutes les questions qui me passaient par la tête et je commençais à perdre conscience. Je ne pouvais résister, encore plus, et mes agresseurs ont pu me soutirer mon téléphone qui leur a, tout de suite, déplu. Quand ils m’ont relâché j’ai couru, j’ai pris la fuite et les gens ont continué à me suivre des yeux. Je suis allé chercher des amis pour retourner demander des explications à cette bande d’agresseurs, mais, ils n’étaient là. J’ai approché l’épicier pour lui demander s’il les connaissait, sans le reconnaitre, il s’est trahit en l’affirmant à moitié. Je lui ai demandé des noms et il m’a répondu que s’il le faisait, ce serait lui la prochaine victime. Mes amis lui ont parlé de principes et il a lâchement rétorqué qu’ici, il n’y a point de principes. Je voulais rentrer chez moi, prendre ma voiture et squatter les ruelles du coin et, si je trouverais mes agresseurs, leur rentrer dedans … Me faire justice moi-même, puisqu’ici cela semble se passer de la sorte, depuis toujours. La révolution Tunisienne semble nous avoir débarrassé de têtes corrompues, mais, les raisons de leur corruption semblent subsister ; Cette acceptation, justification et complicité dans l’injustice, du peuple, me parait plus dangereuse qu’une clique de voleurs de la république. Ils ont agit avec bestialité, mais, ici c’est carrément une forêt. Ils ont violé les lois car ils en avaient le pouvoir alors qu’on le fait, tous les jours, avec préméditation. J’ai damné cette révolution car elle n’a rien changé, dans mon quotidien ; Avant, mes agresseurs avaient un ministère et portaient des uniformes, aujourd’hui, ils sont partout et se fondent, facilement, dans la foule qui les encourage avec sa passivité et sa lâcheté. Il se trouve que j’ai une conscience, une raison et un bon sens qui m’empêchent de me rabaisser au niveau des bas fonds de la société, de la racaille et des marginaux. J’ai essayé, tant bien que mal, de dormir, ce soir là. Le lendemain, je suis allé voir un médecin pour obtenir un certificat d’expertise médicale attestant les blessures que j’ai subit, puis, la police pour déposer une plainte contre « x » comme tout bon citoyen, respectueux des loi, ferait ...

mercredi 27 avril 2011

Aljazeera prend l'eau ... réchauffement climatique ?

Qu'est ce qu'Aljazeera?
Aljazeera est aux médias ce qu'est Google aux entreprises technologiques : Une machine à rafler les contrats publicitaires sans éthique si ce n'est celle du gain et de l'argent.

Imaginons, une seule seconde, Aljazeera prendre parti de l'objectivité en transmettant, ne serait ce qu'avec neutralité les émeutes au Bahreïn, en Arabie Saoudite ou en Jordanie, sans avoir à y ajouter son petit grain de sel avec des débats télévisés. Le résultat sera la colère des dieux du pétroles, les sociétés les plus consommatrices du monde arabe, voire même du monde ! En termes plus compréhensibles pour le simple citoyen : La perte de millions ou de milliards de dollars de contrats publicitaires et donc des taux d'audience qui ne rapportent pas grand chose pour pouvoir se payer une plateforme, qu'on doit reconnaitre incroyable, médiatique.

J'ai toujours cru et je continue à affirmer, même, qu'Aljazeera est une source d'inspiration pour toute dictature intelligente et que Abd Elwahheb Abdallah aurait du s'en inspirer ou s'en aider, au lieu d'aller se payer des articles que personne ne lira, dans des journaux occidentaux au bord de la faillite.

Aujourd'hui, avec des journalistes qui se découvrent une conscience, après Abd Aziz Jridi chez nous, dépassés par ces révoltes populaires "apolitisées", Aljazeera se fait discréditer par les mêmes têtes qui ont fait sa gloire et qui en ont fait une image de marque assez bien commercialisée. Aljazeera est victime de son propre succès, la chaine révolutionnaire, anti conformiste et militante n'a pas su "afficher" autant de militantisme, cette fois ci. Après tout, même les machines de propagande nazie ou américaine y sont passées : un petit faux pas et on quitte le podium !

Aljazeera est en train de prendre l'eau, le réchauffement climatique ou l'embrasement de la situation au proche et moyen orient qui a fait fondre des régimes ayant gelé, pendant des décennies, toute possible transition démocratique, en sont la principale cause. Je ne sais pas si le pétrole coulera assez pour financer des digues assez solides qu'efficaces pour retarder son enlisement ou empêcher qu'elle ne coule. Chose est sure, les années des vaches grasses sont révolues et celles des vaches maigres viennent, tout juste, de commencer.

samedi 2 avril 2011

Le jour de son Anniversaire, un cadeau pour moi

D'anniversaire, en Anniversaire
Je trame les mots, pour tisser des Vers

J'ai, même, prié la déesse Ifri
Pour les doux yeux de ma Princesse Berbère

J'ai, toujours, choisi les belles rimes
Pour décorer mes sentiments sincères

Mais c'est elle qui m'offre un cadeau
Son beau sourire, ne cessera de me plaire

à vrai dire, chez elle tout est beau
Un ange du paradis, descendu sur terre

jeudi 24 mars 2011

Air que je Fredonne ... Un chant que je Traduis

C'est une chanson de Slah Mosbeh. Une chanson patriotique, certes, mais, d'un romantisme à couper le souffle. En artiste amoureux de sa patrie, il n'a pas manqué de l'exprimé de la plus belle manière qu'il soit. J'espère qu'une version, avec des dizaines d'artistes Tunisiens, verra le jour, pour que ce chant, cet air, ce poème, ... soit gravé à jamais :

بحق المروج الخضر
والبحر والصحراء
بحق الوفا والصبر
والود والعشرة
بحق المروج الخضر
والبحر والصحراء
بحق الوفا والصبر
والود والعشرة
و ما فيك من وديان
واد مجردة و مليان
و ما فيك من وديان
واد مجردة و مليان
لا يوم عنا تهوني
يا زينة البلدان
لا يوم عنا تهوني
يا زينة البلدان
يا أم السواعد سمر
يا تونس الخضراء
يا أم السواعد سمر
يا تونس الخضراء

بحق المطر والزرع
والقمح والليمون
بحق الغنم والضرع
والورد والزيتون
بحق المطر والزرع
والقمح والليمون
بحق الغنم والضرع
والورد والزيتون
وما فيك من أطيار
وما فيك من أشجار
وما فيك من أطيار
وما فيك من أشجار
لا يوم عنا تهوني
يا زينة الأقطار
لا يوم عنا تهوني
يا زينة الأقطار
يا أم السواعد سمر
يا تونس الخضراء
يا أم السواعد سمر
يا تونس الخضراء

بحق الصبي والشيخ
و بناتك الاحرار
والمجد والتاريخ
وما فيك من أثار
بحق الصبي والشيخ
و بناتك الاحرار
والمجد والتاريخ
وما فيك من أثار
بحق الغلال والدم
و العز والعلم
بحق الغلال والدم
و العز والعلم
لا يوم عنا تهوني
يا زينة الامم
لا يوم عنا تهوني
يا زينة الامم
يا أم السواعد سمر
يا تونس الخضراء
يا أم السواعد سمر
يا تونس الخضراء


J'ai pris le soin de traduire cette chanson, pour ceux qui ne comprennent pas l'arabe, à fin de leur faire savoir l'amour qu'on porte, dans nos cœurs, à notre Tunisie :

Au nom des champs verts,
Les hautes mers, le désert,
La fidélité, la patiente,
la convivialité, l'accoutumance,
Au nom des champs verts,
Les hautes mers, le désert,
La fidélité, la patiente,
la convivialité, l'accoutumance,
et même touts tes torrents
Mejrda el Malyane l'affluent
et même touts tes torrents
Mejrda el Malyane l'affluent
On t'aimera chaque seconde
Oh! plus beau pays au monde
On t'aimera chaque seconde
Oh! plus beau pays au monde
Te prêtant une main forte
Ma Tunisie, toi, la Verte
Te prêtant une main forte
Ma Tunisie, toi, la Verte

Au nom de la pluie, des plants,
Au nom du blé, du citron,
les troupeaux qui nous ont allaité,
les belles roses, les oliviers,
Au nom de la pluie, des plants,
Au nom du blé, du citron,
les troupeaux qui nous ont allaité,
les belles roses, les oliviers,
Au nom des colonies d'oiseaux,
Au nom des arbres et des roseaux
Au nom des colonies d'oiseaux,
Au nom des arbres et des roseaux
On t'aimera toute notre vie
Oh! la plus belle patrie
On t'aimera toute notre vie
Oh! la plus belle patrie
Te prêtant une main forte
Ma Tunisie, toi, la Verte
Te prêtant une main forte
Ma Tunisie, toi, la Verte

Au nom des enfants, des âgés
et de tes femmes libérées
Au nom de la gloire, l'histoire,
tes ruines en sont la mémoire
Au nom des enfants, des âgés
et de tes femmes libérées
Au nom de la gloire, l'histoire,
tes ruines en sont la mémoire
Au nom des chaines et du sang
Fiers du drapeau rouge et blanc
Au nom des chaines et du sang
Fiers du drapeau rouge et blanc
On t'aimera à chaque instant
Oh! la plus belle des nations
On t'aimera à chaque instant
Oh! la plus belle des nations
Te prêtant une main forte
Ma Tunisie, toi, la Verte
Te prêtant une main forte
Ma Tunisie, toi, la Verte

vendredi 18 mars 2011

Merci l'ONU ? Pourquoi ?

Depuis hier, je lis et j'entends les gens se féliciter de la 1973ème résolution de l'ONU ; Pauvres gens ! Croyez vous que c'est pour venir en aide aux victimes de cette merde de Kadhafi ?
Face à cette décision, je voulais dire quelque chose. C'est en reprenant un titre de Patrick Bruel, "Qui a le droit", que je m'exprimerais :

On m'avait dit : "Te poses pas trop de questions
T'es pas pourri, politiquement, c'est pas bon.
Si tu espères, un jour, pouvoir tout savoir ?
T'en n'a pas l'air ! Faut être con pour y croire !"

On m'avait dit : "T'es sympa, t'es sincère.
Des couilles aussi, t'en as une sacrée paire.
C'est bien joli, mais, tu ne devras rien comprendre ;
T'es trop gentil, c'est pas un risque à prendre !"

Qui a le droit, qui a le droit
Qui a le droit de faire ça
Aux pauvres gens, qui croit vraiment
Ce que disent les grands ?

On passe sa vie à dire merci,
Merci l'ONU, pourquoi ?
Ses décisions ? Qui en profiteront ?
Les pauvres gens ? Non, pas vraiment !

On m'avait dit : "les grands sont tous pareils
Ils font rien pour Dieu, mais, la guerre pour l'oseille
Pour eux les peuples, qu'ils crèvent ou qu'ils brûlent
Pour eux c'est ça, même si pour nous, c'est Nul !"

Si toi aussi, t'es choqué, tu es surpris,
Les belles histoires, c'est Disney ... pas la Libye !
Regarde Gaza, si t'as encore des doutes,
On meure là bas et, à l'ONU, ils s'en foutent

Qui a le droit, qui a le droit
Qui a le droit de faire ça
Aux pauvres gens, qui croit vraiment
Ce que disent les grands ?

On passe sa vie à dire merci,
Merci l'ONU, pourquoi ?
Ses décisions ? Qui en profiteront ?
Les pauvres gens ? Non, pas vraiment !

vendredi 4 mars 2011

Merci la Kasbah d'avoir accepté humblement ta défaite face au gouvernement

Nous sommes le 3 Mars 2011, il est 20h et Mr Foued Mbazaa, président par intérim de la république Tunisienne, va se prononcer. Je suis certain, que si nous étions aussi nombreux que les américains, voire seulement les égyptiens, son allocution devancera le « super-bowl » en terme d’audience. Dix minutes de préliminaires politiques pour hypnotiser la foule avec les mots « révolution » et « martyrs » qui reviennent (La Fontaine a bien dit : « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute ») pour qu’en deux minutes il ré-annonce des réformes déjà annoncées il y a plus d’une semaine. La foule, facilement manipulable (merci à l’UGTT, le POCT, Enahdha, … de nous l’avoir prouvé et montré comment) a sauté de joie et finalement ils vont fort probablement « dégager » la Kasbah. Dans un premier temps je vais revenir sur les soit disant décisions prises, hier, puis je prouverais comment le gouvernement a marqué des points contre le mouvement derrière le sit-in de la Kasbah.

La première décision prise par Mr le président était « une nouvelle constitution », on le savait bien déjà dès le départ quand on a parlé de « deuxième république » qui, pour les ignorants, signifie un nouveau cadre juridique qui dictera les nouvelles règles de la vie politique, en Tunisie, en premier lieu, « La constitution ». La deuxième décision concernait une « assemblée constituante » que Mr Yadh Ben Achour avait annoncée lors de sa conférence de presse du 23 Février 2011, dans les quatre scénarios qu’il avait présenté. Pour aller un peu plus loin, Mr Ben Achour avait posé le 1er Mars comme ultimatum pour la prise de décision en déclarant que « le gouvernement […] doit apaiser les cœurs et lui demander une feuille de route pour au plus tard le 1er mars » une date dépassée d’au moins deux jours et la foule est folle de joie. La troisième décision annonçait le « 24 Juillet 2011 date des élections » une date fixe et claire, certes, mais bien au-delà de celle annoncée le 25 Février par le gouvernement de Mr Mohamed Ghannouchi qui était « au maximum, avant la mi juillet 2011 » et même avec une date poussée de plus de 9 jours, on a crié victoire, me donnant raison, ainsi, de penser que la foule était bien ignorante (et donc manipulée). La dernière décision, si on peut la considérer comme tels, était le changement du nom de la commission présidée par Mr Yadh Ben Achour, tout en la gardant et en le gardant à sa tête, sans la dissoudre (comme toutes les autres commission, d’ailleurs) ni « demander l’avis » de X ou Y. Et comme je suis certain que sous l’ovation X et Y se mordaient les doigts de voir la victoire leur passer sous le nez vers l’autre camp, au tout dernier moment.

Pour mieux comprendre comment la victoire est passée dans le camp du gouvernement, il faudra se pencher sur les revendications du mouvement de la Kasbah et degré de réponse du gouvernement à ses demandes :
  • La nouvelle constitution avait été décidée depuis qu’on a commencé à parler de « deuxième république » et donc la Kasbah n’a rien apporté de nouveau.
  • L’assemblée constituante avait été décidée et proposée, officiellement, depuis le 23 Février et donc ce n’est pas le soit disant pressing qui a poussé les choses dans ce sens, je dirais même que le dépassement de la date du 1er Mars était une victoire pour le gouvernement pour montrer que c’est lui qui décide quand et comment.
  • Les élections, de cette « constituante », ont été annoncées, pour une date poussée encore de 9 jours par rapport à l’annonce déjà refusée de Ghannouchi et cette fois ci ils ont dupé la foule et gagné ce round.
  • Les trois commissions, nommées depuis le 17 Janvier, restent toujours là sans être dissoutes. On a juste changé le nom d’une d’elle vu qu’après le choix du scénario (N°2) sa tâche s’était précisée et donc son nom devait changer et pour leurre on a ajouté le mot révolution pour gagner du terrain face au mouvement du 14 Janvier (ou conseil de protection de la révolution).
  • La dissolution de la police politique n’a pas été faite et personnellement je crois que c’était le plus grand défit remporté très haut la main, par le gouvernement.
  • La dissolution du RCD, il faudra toujours courir les cours de justice (si ça ne débordera pas encore le 9 Mars) et donc aucun fléchissement sur ce point.
  • L’enquête sur les débordements qui ont causé des morts et qui avaient tirés n’a même pas figuré sur la liste de qui que ce soit, ni celle sur la torture de l’ère d’avant 14 Janvier. Criez toujours, vous nous intéressez !
  • J’arrive là au point crucial ; « la suspension de la constitution actuelle ». Le président par intérim n’a pas le droit de dissoudre le parlement ni la chambre des conseillers ni le gouvernement, c’est ce qu’on nous appris. On faisant un tour du côté de la constitution Tunisienne (supposée suspendue) on trouve du côté de l’article 46 : « Pendant cette période, le Président de la République ne peut dissoudre la chambre des députés et il ne peut être présenté de motion de censure contre le gouvernement. Ces mesures cessent d'avoir effet dès qu'auront pris fin les circonstances qui les ont engendrés » et donc c’était bel et bien cette constitution qui vu qu’elle a toujours effet qui lui ôtait ce droit. Conclusion, la constitution n’a pas été suspendue.
En somme, nous pouvons déclarer que « le mouvement de protection de la révolution », dans son bras de fer avec le gouvernement provisoire, n’a pas fait mieux que l’UGTT lors des dernières négociations sociales. Sans oublier qu’il s’est fait voler le petit groupe de manipulés grâce au travail, déjà préparé et fait par Mr Mohamed Ghannouchi, et parfaitement affiné et exploité par Mr Beji Caid Sebsi qui a montré à Hammemi, Jrad et les autres petits voyous que même en prenant le train en marche il est en mesure « d’arracher » la place du conducteur ; Les dessous de la rencontre avec Jrad, en début de semaine, pourraient, si révélés, nous en dire autant sur la manière.

Juste pour la route je vais faire une petite comparaison entre Stand Up de la Kobba et sit in de la kasbah, le sit in se proclamait comme constituante (ils n’ont parlé de vote qu’après le 27 Février 2011), le départ de Caid Sebsi et qu’ils soient consultés pour toutes les décisions, qu’on impose la dissolution du RCD sans attendre que la justice ne se prononce … et un tas de réclamations qui ont été implicitement déclinées. Le Stand Up a demandé des « élections d’assemblée constituante », laisser Mr Caid Sebsi bosser pour mieux préparer la transition, personne n’a le droit d’interférer dans ce processus (personne n’a le droit d’exiger qu’il soit consulté), l’indépendance de la justice et toute décision relevant de la justice ne peut être prise par un autre tiers et surtout « le retour au boulot ». Donc, qui des deux a été le plus satisfait ? Je vous laisse le soin de méditer là-dessus !

lundi 28 février 2011

Mon avis PERSONNEL sur la situation du pays et à la Kasbah

Depuis le 14 janvier dernier, le calme est devenu un luxe que seules certaines villes et certains villages en bénéficient. Les autres coins de la Tunisie, et surtout la capitale vivent au rythme des sit-in et les manifestations qui bloquent la circulation (et les commerces qui sont le gagne pain de milliers de personnes) et d’une insécurité horrifiante. Toutes les semaines (ou presque) la Kasbah devient une aire de jeu pour les « froukh » (les gamins) des écoles, de drague pour les « mak’houtin » (les pervers) débauchés, de détente pour les « karkara » (les traîne pied) du service public, de rachat de virginité pour les « mounèfkin » (les hypocrites) qui applaudissaient et bénissaient, il y a à peine un mois et demi, le grand manitou, … et touts les bons à rien manipulé par l’Union des Grands Trafiquants Tunisiens (UGTT) et les différents ordres des pourris qui ne servaient et ne servent, toujours, que les intérêts des grands cabinets d’avocats (qui rédigeaient les contrats de mainmise des Trabelsi et autres sur les biens du pays, en toute illégalité) et des grands bureaux d’études (où ont été, certainement, conçus les plans de tous les sites d’investissement volés et arrachés aux pauvres gens, comme fut le cas à la cité Boustil à la Goulette). C’est leur droit, me dirait-on, mais, c’est aussi son droit au mec qui bosse à « Essarrajin » d’aller gagner de quoi nourrir sa famille sans être bloqué ou horrifié de la catastrophe qui pourrait tomber d’une heure à l’autre. C’est aussi mon droit de ne pas voir l’argent de mes impôts se dilapider à réparer pour la nième fois les pots cassé ou à payer ces gens qui entre temps faisaient la grâce matinée. C’est aussi mon droit de demander qu’on annule les sommes d’argent qu’on leur verse en partie des charges patronales (plus de 5.1 millions de dinars tous les ans) et de la caisse nationale de sécurité sociale CNSS (plus de 2.4 millions de dinars annuellement) et que si l’état n’en a rien à cirer que je les récupère sur mon Net pour en faire ce qui me semblerais plus juste.

Un « Burning Man » festival en pleine place de la Kasbah avec comme emblème à cramer, vers la fin du festival, la Tunisie, sa stabilité, l’avenir de ses enfants et son économie. Des gens que j’ai déjà qualifié de bons à rien manipulés et que je rajouterais : « Incultes et Ignorants » qui bêlent les slogans derrières, parfois, des ex RCD qui se sont improvisés les révolutionnaires de la 25ème heure. On a beau rassembler 50 000 personnes au même endroit, mais, oh que jamais on ne me convaincra qu’ils sont conscient de ce qu’ils répètent ou que les milliers d’écoliers et lycéens, qui sans les antisèches ne retiendrait pas les baba des cours d’éducation civique, connaissent la différence entre démocratie et liberté (sans aller jusqu’à parler de régime parlementaire et présidentiel) ! Non plus les milliers d’autres, qui durant les 20 dernières années n’avaient acheté des journaux que pour les pages sport, connaissent les liens qu’entretenait Rached Ghannouchi avec le FIS ou les raisons de la défaite du MDS de Mestiri. Mais tant qu’on peut sauter les heures de travail et sécher les cours, le « patriotisme » prend un tout autre sens et devient si bénéfique avec comme seul risque, une épidémie de rhume.

A toute cette gabegie s’ajoute une mode bizarre, la rué vers la capitale. Certes qu’on est tous tunisiens et que toute la Tunisie est chez soit, mais, faire la traversée de l’autoroute « Tunis-Msèken » ou de la GP1 pour venir participer au sit-in de la Kasbah, me rappelle les festivals de rock à la campagne avec des ados, leurs sacs de couchage et leur came et tout le monde couche avec tout le monde par amour du ROOOOOOOCK ! A ma modeste connaissance, il y a des centre villes et des représentations officielles du pouvoir dans toute la Tunisie et qu’il suffit d’un ordinateur portable et d’une clé 3G pour qu’un ministre puisse bosser de n’importe quel endroit sur terre sans devoir se déplacer impérativement à la Kasbah, pour ce. Ce sont eux qui ont fait la révolution et sans eux Ben Ali serait toujours au pouvoir etc. … etc. voilà l’argument qu’on ne peut contrer, pour justifier cette présence. C’est FAUX ! Vous voulez des preuves ? Juin 2008, à Gafsa, le bassin minier s’embrase, Hichem Aleymi meurt électrocuté et on ne sait toujours pas qui a rétablit le courant, Fahem Boukaddous et autres emprisonnés, l’armée tire sur les civils et on parle de morts, Facebook n’était pas aussi réputé que ça, quelques bloggueurs (et comme je suis fier d’en faire partie) tentent vainement de médiatiser les faits au risque de passer en « 404 Not found » sur le net comme dans la vraie vie (coucou Fatma Arabica) … finalement puisse dieu avoir leur accorder sa miséricorde et leur rendre justice dans une seconde vie ! Quelques mois après, les inondations font des victimes et personne ne sera blâmé pour cette infrastructure défaillante qui a mené à la catastrophe, vu que Facebook ne comptait que quelques milliers de Tunisiens, à l’époque ! Donc, si, comme les autres fois, les grandes villes et surtout la capitale ne se seraient pas jointes au mouvement et fait pression, on aurait cramé Sidi Bouzid et Kasserine et Ben Ali serait toujours là (enfin si c’était vraiment la pression de la rue qui l’a fait fuir car j’en doute fort) ! Donc, si vous voulez faire des sit-in, merci de bien vouloir les faires dans vos villes respectives.

Ghannouchi a démissionné, hier, et je me désolidarise à 1000% (avant c’était à 90%) du bordel à la Kasbah (je pense que si on a voulu fermer le bordel de Bab Bhar c’est pour éviter la concurrence avec le nouveau qu’on planifiait, à l’époque, à la Kasbah) et je dis, en mon propre nom et celui de ceux qui adhèrent à mon point de vue (et non tout le peuple, bien évidement) qu’il n’a lieu d’être ou de persister. Tout ce qui pourrait survenir comme actes de violence de la part des forces de l’ordre ou de simples habitants et commerçants qui en ont marre de cet enfantillage, envers les manifestants, serait 100% naturel et justifiable, à l’encontre de ces traîtres (car comme ça je vous traiterais dorénavant) qui finiront par détruire le pays inconsciemment ou en toute conscience. Je vais clore par une citation : « L’ignorant pourrait se causer plus de tort que ne pourrait lui causer son ennemi » (Kad yafaalou aljahilou bi nafsihi ma 9ad la yafaalouhou aladowwou bi adowwihi)