vendredi 28 mars 2008
Air que je Fredonne
Et dans 150 ans, on s'en souviendra pas
De ta première ride, de nos mauvais choix,
De la vie qui nous baise, de tous ces marchands d'armes,
Des types qui votent les lois là bas au gouvernement,
De ce monde qui pousse, de ce monde qui crie,
Du temps qui avance, de la mélancolie,
La chaleur des baisers et cette pluie qui coule,
Et de l'amour blessé et de tout ce qu'on nous roule,
Alors souris.
Dans 150 ans, on s'en souviendra pas
De la vieillesse qui prend, de leurs signes de croix,
De l'enfant qui se meurt, des vallées du tiers monde,
Du salaud de chasseur qui descend la colombe,
De ce que t'étais belle, et des rives arrachées,
Des années sans sommeil, 100 millions de femmes et
Des portes qui se referment de t'avoir vue pleurer,
De la course solennelle qui condamne sans ciller,
Alors souris.
Et dans 150 ans, on n'y pensera même plus
A ce qu'on a aimé, à ce qu'on a perdu,
Allez vidons nos bières pour les voleurs des rues !
Finir tous dans la terre, mon dieu ! Quelle déconvenue.
Et regarde ces squelettes qui nous regardent de travers,
Et ne fais pas la tête, ne leur fais pas la guerre,
Il leur restera rien de nous, pas plus que d'eux,
J'en mettrais bien ma main à couper ou au feu,
Alors souris.
Et dans 150 ans, mon amour, toi et moi,
On sera doucement, dansant, 2 oiseaux sur la croix,
Dans ce bal des classés, encore je vois large,
P't'être qu'on sera repassés dans un très proche, un naufrage,
Mais y a rien d'autre à dire, je veux rien te faire croire,
Mon amour, mon amour, j'aurai le mal de toi,
Mais y a rien d'autre à dire, je veux rien te faire croire,
Mon amour, mon amour, j'aurai le mal de toi,
Mais que veux-tu ?...
La solitude
La solitude est le moyen le plus lent et le plus efficace pour tuer ou pour se faire tuer. Je dirais même que c’est le seul à me tuer en ce moment même. Les seuls moments de la vie où l’homme prend conscience de ses fautes et de ses bêtises sont les instants qu’il passe seul là plongé dans la culpabilité de ne pas avoir laissé la raison décider à sa place à chaque fois où il a été exalté par ses passions, ivre d’orgueil et aveuglé par son désir, déboussolé par l’incertitude de ne pouvoir continuer dans la lancé dans laquelle il s’est fait entraîné et débordé par le regret d’avoir faillit à sa mission et d’avoir trahi ses principes. Dans de telles circonstances, remonter le temps est le plus grand désir que l’on ressent et l’inquiétude est la seule chose que l’on affiche. Face à ce déconfort et à cette désespérance, beaucoup choisissent de fuir et ce de diverses manières : le refoulement, les stupéfiants ou la mort. D’autres, par contre, recourent au sadisme sous ses différentes formes.
Si la solitude est le catalyseur d’une anxiété sans égal et d’un désarroi si destructeur c’est qu’elle invoque en nous un monologue qui prend les allures d’un jugement dans lequel on joue le rôle de l’accusé, du juge et du bourreau. Sauf que dans ce jugement la victime n’est autre que l’accusé.
Dans toute confession, toute religion, toute croyance la notion du jugement dernier est évoquée. C’est la chose qui pousse, le plus, les gens à croire, à prier, à faire le bien et à ne pas pêcher. La peur de ne finir dévoré par Osiris, torturé éternellement dans les gouffres de l’enfer,…etc. bref, la peur d’être puni. Le jugement que la solitude nous impose fait partie de cette punition et il a pour nom « Conscience ».
A cette venette déjà citée, vient s’ajouter le transissement de vivre seul et de finir seul sans personne. Je dois avouer que cette idée m’angoisse plus que l’idée d’être condamner par la plus rude des sentences que l’on a déjà rendues. Il y a près de deux mois et demi d’aujourd’hui, un tel sentiment m’était méconnu. En effet, il y a près de deux mois et demi, j’avais quelqu’un en tête à qui je pensais constamment, une personne qui par sa simple existence et présence dans mon esprit m’épaulait le morale et tel un grigri, repoussait les démons du silence qui m’entouraient. Malheureusement, cette personne s’est avérée être un mirage à qui je me suis attaché et en qui j’avais cru. Soudain, quand je me suis rendu à l’évidence qu’il m’était impossible d’atteindre ce mirage, je l’ai banni de mon esprit et le voilà qu’il disparu totalement de ma vie en y laissant un grand néant. Si je parle de cette personne aujourd’hui même c’est pour déclarer officiellement que je me suis défait d’elle et que tout ce qu’elle stimule en moi, maintenant, n’est autre que de l’indifférence. Seulement voilà qu’après cette disjonction spirituelle, et devant ce vide non comblé qu’elle a provoquée, la solitude et le silence, pour moi, ne prennent plus la même tournure qu’avant car, depuis, se sont des épreuves que j’endure constamment et qui me revoient dans les affres.
Dans cette heure tardive je me trouve à cour d’inspiration. Voilà pourquoi je m’arrête ici et je quitte ce clavier pour aller livrer une bataille à la solitude, le silence et ma conscience.
Tueur en série: Crime contre le temps
jeudi 27 mars 2008
Air que je Fredonne
La belle au bois
Viens de rendre l'âme
Mais j'serai son homme
A travers toute ces femmes
Oui esprit es-tu là
Au rendez-vous des libertins
J'ai pris avec moi
Des femmes jusqu'au petit matin
Au nom de la rose
Mon amie la femme
Prête-moi ton corps
Ouvrez les maisons closes
A celle qui descend du ciel
Et que j'adore
Au nom de la rose
Mon amie la femme
Prête-moi ton corps
Pour écrire des choses
A celle qui m'attend au ciel
Et que j'adore
Tu étais l'héritière
Du pêché originel
Reviens sur terre
Me redonner le goût du sel
Habite leur corps
Tu as les plus belles croupes
Que j'ai posé sur un lit de cristal
Habite leur corps
Nous allons être seul couple
Qui va oser se prendre avec des griffes de métal
Au nom de la rose
Mon amie la femme
Prête-moi ton corps
Pour écrire des choses
A celle qui m'attend au ciel
Et que j'adore
Au nom de la rose
Mon amie la femme
Prête-moi ton corps
Ouvrez vos maisons closes
A celle qui descent du ciel
Et que j'adore
Matérialise-toi
Dans un moule de chair
On réalisera
Ce qui t'es le plus cher
Au nom de la rose
Mon amie la femme
Prête-moi ton corps
Ouvrez vos maisons closes
A celle qui descent du ciel
Et que j'adore
mercredi 26 mars 2008
Sang dans une baignoire
Une blessure sous la douche, un homicide, un suicide, ...etc. rien de bien de toutes les façons! Pourquoi on continue à croire que le sang n'est qu'un résultat de mal qu'on fait, qu'on nous fait ou qu'on se fait? Et pourtant le sang c'est la vie et en perdre n'a rien à voir avec la perte de la vie. Perdre du sang c'est une purification de l'âme, du corps, de la vie ...
Un jour
Moi pas
Un jour, je serais au bout de ma déroute
Et tu feras ton premier pas
Un jour, tout sera différent
Les faces, les mœurs et puis quoi ?
Cesseront ses hommes à faire le mal ?
Ou l’ange qui est en eux, lui aussi se changera ?
Ecriront on encore des vers ?
Ou les poèmes qu’on chantait dans nos cœurs
Tout comme ma flamme,
meurent
Laissant libre d’agir la peur
Les cris et les pleurs
Dans les sentiers du silence
De la malchance
De la peine et de la souffrance
Un jour,
nous nous transformerons Tous en Asmobé
Pauvres démons
Ames hantées
Condamnées A l’immortalité
Et à nuire
A détruire
Ceux que nous aimons
Un jour,
toutes ces filles qu’on a aimé
Perdront leur charme
Tout ne sera que sang et larmes
Et ce « je t’aime »,
qui prit la mer Il fut un temps
Navigant de terre en terre
Se noiera, dans les abysses de l’océan
Et tout ces cœurs
Qui chaque matin
faisaient une messe
Pour leur princesses
Qui autre fois défiaient l’orage
Agoniseront
Près de ces barques
Sur cette plage
Et les enfants
Les enterreront
Comme des méduses
Sans mot d’adieu et sans excuses
Un jour,
les oiseaux ne voleront plus
Se videront toutes ces rues
Comme les cieux
Des chants de fées
Des rires heureux
Des prières des minarets
Des « ding dong » des cloches d’églises
Des sons des cornes
Et des cornemuses
Car on ne sera que des esprits libres
Vivant en paix et en équilibre
mardi 25 mars 2008
Errance: Histoire d'une mémoire
Aujourd’hui le 19 septembre 2005, dans ce bled qui m’a tant inspiré pour mes idées sarcastiques et qui m’a aidé pendant maintes moments à m’enliser, j’ai décidé d’écrire, de m’exprimer, de crier ma colère, de pleurer mes peines, de sortir ma joie et ma folie sur le papier. Le papier, la plus grande invention de l’homme. Je me rappelle ce thriller qui raconte l’histoire de chercheurs qui on inventés un virus qui détruit la cellulose et comment ça a conduit à un scénario catastrophe. Depuis le temps je croix que le papier est tout comme l’eau et l’air, un élément vital pour l’homme. En effet, le papier a longtemps été le médicament qui guérit les penseurs, les philosophes, les hommes de lettres et les désespérés comme moi. Un jour une grande amie pour moi, est ce peut être la seule, m’a dit « écris et laisse mûrir tes idées en marge », ce jour là j’étais tellement aveuglé par les idées sombres qui ont conquit mon esprit que je n’ai pu le mettre à l’épreuve. Coup de blues sur coup de blues je me suis mis à chanter mon malheur dans mes poèmes. Je reconnais que ça m’a fait beaucoup de bien et que ça m’a aidé à surmonter des épreuves psychologiques plus que rudes. J’ai continué à suivre cette thérapie et ça m’a réussit par moment. Je dis bien par moment car quand ça foire, ça foire aussi parfois dans la tête et on tombe en manque d’inspiration et c’est là qu’on voit l’abîme se rapprocher de soi à une vitesse vertigineuse. Dans ces moments là, la présence de ceux que j’aime fût un remède tant efficace que dangereux. Eh oui ! Un tel remède n’est sans danger ; certaines personnes qu’on affectionne particulièrement nous rappellent des épreuves d’une violence brutale et fracassante qui nous marquent.
On relate souvent que le temps est le seul filtre d’amnésie qu’aucun sorcier ne peut égaler car c’est la création de Dieu. Peut être est-ce vrai pour tout le monde, sauf moi, le temps n’a su me faire oublier quoique se soit. Je jure que j’ai fait l’effort d’essayer d’oublier, mais en vain, à toutes les reprises j’ai échoué. Je pense que j’ai plus tôt réussit à me rappeler encore plus. Avant il me fallait croiser certaines personnes, entendre un certain air ou aborder certaines discussions pour que je revois ma vie défiler devant moi et mes douleurs resurgir de leur cachot. Aujourd’hui c’est un film qui passe et repasse sans cesse dans ma tête. Si vous penser que ceci est en train de me détruire et de m’irriter alors vous êtes dans l’erreur car c’est dans ça que je puise ma force ; c’est la bastille qui m’emprisonne et qui me protège.
Dans ma ville natale, il existe le plus beau cimetière au monde. Les morts y regardent tous la plages à travers les vestiges de la muraille qui protégeait la vieille cité fatimide et c’est là que le vieux port, vidé des dernières barques que les pêcheurs enterrés près de lui ont laissés en héritage, se voit coloniser par les algues, les poissons et les oursins. C’est là que j’ai découvert que tout est éphémère et immortel à la fois ; tous ceux qui témoignent de la gloire qui a occupé les lieux ont disparu : Hommes, constructions, sculptures, …etc. et même le fort ottoman qui se dresse en haut de la colline qui veille sur la mer et qu’on entretien régulièrement ne tardera pas à les rejoindre un jour. Les corps, les formes et les structures sont aux oublis, mais la mémoire, elle est toujours là. Plus vieille que les civilisations, plus dure que la pierre et plus rusée que les hommes, la mémoire a su braver les guerres, les pestes et
Maintenant il est plus de 0h 30mn du 20 septembre 2005, et c’est là que se termine ma ballade nocturne. Mais ici, à Sfax, les nuits sont longues et les histoires sont courtes et l’important c’est qu’elles existent.
Souvenir d'une dernière Ballade
Air que je fredonne
Tout, tout
Tout est fini entre nous, tout
J'ai plus la force du tout, tout
d'y croire et d'espèrer
Tout, tout
A présent, je te dis tout
De ce vide entre nous
De tes mains désabusées
Tout, tout ce qui nous unit
Tout ce qui nous détruit au corps
Est à présent fini
Tout ces moments incompris
Ces instants indécis s'écrivent
Au passé aujourd'hui... c'est fini...
Nous, on était pas comme les autres,
On décidait d'être entre autre
Les plus forts, les plus fous
Nous on avait rien à prouver
Nous on avait rien à gâcher
Sauf notre liberté
Nous, on n'a rien vu passer
Rien vu se déchirer
Pas même la force de ces années
Nous, on a joué le tout pour le tout
On s'est dit on s'en fout
On a l'univers rien qu'à nous
On a tout
Sors, sors
De mon sang, de mon corps
Sors, toi qui me gardes encore
Au creux de tes regrets
Parle, parle
Dis-le moi sans trembler
Que t'en as plus rien à cirer
Parle, pleure et je comprendrai
Tu sais, tu sais que je peux tout entendre
Partir rester ou même me rendre
Que le ciel là-haut m'entende
Tout, tout, tout est fini entre nous,
J'ai plus la force du tout d'y croire et d'espèrer
Tout, tout, tout est fini entre nous,
mais je garde l'espoir fou qu'un jour
on redira
Nous...
Un Blog, un But, ...
Ignescence : Définition
Ignescence : Etat d'un corp ignescent
ignescent (e) : enflammé (e)
en quelques mots, Ignescence est une forme de combustion, d'enflammation, de bruler.
lundi 24 mars 2008
Monologue : Dictionnaire de l'indéfinissable
Qu’est ce la vie ?
Je me suis longtemps posé cette question et j’ai rarement eu des réponses satisfaisantes ! Il est à croire que personne n’en connaît vraiment ! On peut parler de tout ce qu’on fait dans une vie dans le moindre des détails, mais, jamais on ne pourra définir cette dernière autres que par les termes médicaux ou scientifiques. La vie, un point de départ dans ma quête de phénomènes inexpliqués, est truffée d’un tas d’éléments indéfinissables et qu’on tente, en vain, depuis que l’homme est homme, de réunir sous le nom de sentiments. La colère, la déception, le mal, la souffrance, la joie, la jouissance, l’amour, la haine, les peines, le regret, …etc. qu’un médecin pourra facilement faire revenir à des secrétions hormonales et réactions physionomiques, impulsions cardiaques et thermos corporelles.
Pourquoi on ne peut définir les sentiments ?
Tout simplement, parce qu’on ne réagit pas, tous, de la même façon face à ce qu’on ressent. On peut rire, crier, pleurer, exalter, sauter, sursauter, s’évanouir, …etc. de joie, en fonction de la personne qui la vit. Quand c’est un membre de mon corps me fait mal, blessure ou autre, j’éclate de rire devant l’incompréhension des gens et des médecins. Suis-je masochiste ? Nullement vrai ! Je déteste avoir mal, j’AIME vivre dans la joie. La preuve c’est qu’à chaque fois qu’une personne me blesse de l’intérieur, je souffre pour longtemps et je verse des vraies larmes ! En effet, quand il s’agit d’une cheville tordue, d’une caméra qui traverse mon oesophage, d’un doit pété, …etc. je pense aux malheurs et aux maux de millions de personnes dans le monde et le mien se transforme en un chatouillement à côté de ça, me poussant à pousser un grand fou rire. Or, quand c’est un chagrin d’amour, un adieu imprévisible, quelqu’un que je perds, …etc. je me semble, soudain, le plus malheureux sur cette terre, le plus désespéré de cette humanité !
Pourquoi je parle de ça ?
La cause est si facilement devinable, l’effet en est ce monologue. A chaque fois que j’ai mal, j’ai besoin de parler de ma venette. Quand il ne me reste que quelques phrases, une plaie grande ouverte et quelques instants à vivre ou qu’il me semble l’être, j’écris. C’est ce don qui m’a rendu exceptionnel à tes yeux, c’est ce don qui t’a charmé, c’est ce don qui m’a permis de te déclarer ma flamme, c’est ce don qui m’a aidé à te conquérir, c’est ce don qui me permet de m’exprimer en toute aisance et c’est ce don qui me reste et rien d’autre. Bien que sachant que je pourrais écrire des livres et des livres sans rien changer dans ma vie, je continue à le faire comme si c’était fait. Si tu te rappelle c’était le 18 mars 2007 à 20h du soir que t’as lu, pour la première fois, une de mes expressions et c’est un an après, jour pour jour, heure pour heure, quasiment, qu’un nouvel essai commença à s’écrire de lui-même.
Qui es tu ?
« Tu » était un avatar et un pseudonyme électronique, le 18 mars 2007, qui a pris la forme d’une fille un 17 avril 2007, pour prendre une place dans mon répertoire téléphonique, le 5 mai 2007, puis un café avec moi, le 24 mai 2007, pour qu’une semaine après t’eusses une place dans ma vie et dans celle de ma famille, un mois et une semaine plus tard. « Tu » était mon Ange, ma Dulcinée, mon Cœur, ma Douce, ma Fée, ma Chère, ma Chérie, ma Bien Aimée, ma Destinée, mon Instant de Bonheur, l’Elue de mon Cœur et tout ces surnoms aux quels j’ai plus droit car un jour « Tu » a tout oublié, tout mis de côté. « Tu » a été ingrate vis-à-vis de tout ça et « Tu » a fait mal à celui qui fit tout pour la rendre heureuse. « Tu » a été une âme perdue, désespérée, faible et affaiblie à qui j’ai appris à être forte, autonome, courageuse et sure d’elle et qui m’a rendu grâce à sa manière.
Qui suis-je ?
« Je » était un jeune homme, bon vivant, souriant, rêveur, intentionné, franc, sincère, dévoué et voué à rendre la vie belle à ceux qu’il AIME, les faisant passer avant lui. « Je » était un poète, un romancier, un faiseur de rêves, un magicien, une épaule tendre, un bras de fer, une main douce, un cœur ouvert, en tout, un être parfait juste pour toi. « Je » a su accepter tout en toi, ce que t’était ou qu’on a fait de toi, être sage et mature, responsable et compréhensif, garder tes secrets, être présent au besoin, partager ta joie, être content pour toi, aimer ce que tu aimes et ceux que tu aimes, sacrifier tout pour juste t’avoir. « Je » n’est, à présent, qu’un cœur brisé, qu’un être trahit, qu’un nom parmi d’autres et une page de ton journal intime.
A qui je m’adresse ?
A la justice céleste, à laquelle je continue de croire, au juge divin, à la clairvoyance éternelle. Je m’adresse à tout ceux qui voudront m’écouter, à ceux qui se retrouveront dans mon personnage, à tous ces cadavres qui déambulent dans les rues, à la vie qui a trop été trop injuste avec moi.
Retour d'Hannibal
Il n’y a pas de quoi en être fier
Je ne vois aucun acte de bravoure
Quand trois cents hommes font la guerre
Les autres regardent comme des vautours
Trois cents milles ans que cette guerre se livre
Des femmes souffrent et des hommes meurent
De larmes, de sang, le monde est ivre
Et enfin de compte tout le monde perd
Cent mille ans que l’homme navigue
Et que les barques prennent la mer
Et que dans les batailles les lâches fuguent
Pour se cacher près de leurs mères
Il y a trois milles ans Didon est partie
Et a rejoint une autre rive
Et c’est aujourd’hui sa patrie
Qui de l’essentiel se prive
Vous nous avez tout détruit
Mais tous nous détruire ce n’est possible
Et vous savez aujourd’hui
Que vous avez raté votre cible
Il y a vingt trois ans que je suis né
Et jamais mon nez ne touchera de sol
Et si par malheur ceci est arrivé
J’aurais mon fusil à l’épaule
A m’entendre, je vous entends rire
Riez tant que vous le pouvez encore
Car après les mots que je vais dire
Je laisserais la parole à la mort
Lâchez vos chiens et vos avions
Tuez mes frères, brûlez mes terres
Ce ne sont vos chars et bombardements
Qui empêcherons ce que je vais faire
J’ai juré à dieu de tous vous tuer
Et de venger les enfants de Cana
Et c’est pour quoi moi j’oeuvrerais
Tant que la vie sera en moi
Un voyage en bus
Cher grand corps malade,
Voilà mon histoire ;
J’ai vu une fille prendre un train
En passant près d’une gare
Je ne sais pas ce qui m’a pris,
Mais j’ai voulu la rattraper
Malheureusement pour moi,
C’était à ce moment là qu’il partait
J’ai couru pour le rattraper
De toute mes vitesses
Et c’est à la station d’après
Que j’ai réalisé que c’était un express
Alors j’ai erré dégoûté
De m’avoir donné pour rien
Ma déroute s’est arrêtée
Au son sec d’un coup de frein
Ce n’était pas la malchance
Qu’était la plus grosse mésaventure
Mais, que j’ai faillit finir mort
Ecrasé par une voiture
Alors j’ai suivi ton conseil
Et j’ai demandé à quelqu’un
Où est ce que se trouvait
La station de bus du coin ?
A cinquante mètres d’elle,
J’ai vu le bus arriver
J’ai entrepris une autre course
Pour ne pas le rater
J’ai sauté dedans,
Avant que ses portes ne ferment
Pour moi c’était évident,
Mon histoire arrivait à son terme
J’ignorais que mes peines
Venaient juste de commencer
Quand, curieux, à l’odeur d’un doux parfum
Je me suis retourné
Quoique ne trouvant quoi dire
Devant cette splendeur cette beauté,
J’ai pris mon courage à deux mains,
Vers elle j’ai avancé
Sympa comme elle est,
C’était facile d’entamer une discussion
Et entre rires et blagues
Est survenue cette fatidique question
Je lui ai dit que je l’appréciais,
C’est pourquoi je voulais avoir la chance
De l’avoir comme petite copine,
Oui, c’était sa réponse.
A chaque grand virage,
On se trouvait collé
Quel merveilleux contact
Avec sa peau satinée
Après deux, trois stations
Je la trouvais tellement belle
Que je lui ai déclaré
Que je n’avais d’yeux que pour elle.
Mon cœur, rétorquât elle,
Je suis si désolée.
Mon grand frère est trop sévère,
Je veux tout arrêter.
Je l’ai beau supplié
Et je n’ai eu que des non
Elle ajoutât : si ce n’est pas toi,
Le prochain arrêt, je descends
Ecoeuré, je l’ai quitté
Et devine encore quoi ?
J’ai pris le bus vingt deux
Au lieu du vingt trois
Alors je suis rentré à pied
En fumant quelques clopes
Il vaut mieux que je rentre seul,
Je ne tenterais même pas un auto-stop
(17/11/2006)
Chefs d'accusation
C'est incroyable, pour une fois dans ma vie je sais par où je vais commencer mon récit, mais, je ne sais pas où est ce qu'il me mènera. Ça n’a nulle importance pourvu que la fin de ce récit mettra du temps à s’écrire sauf s’il m’était destiné de mourir dans quelques instants où avant que je ne termine cette ballade. Tout commence le jour où je suis né, exactement le 25 janvier 1983 à 9h45 du matin dans la salle d’accouchement de l’hôpital de Mahdia. On entendit une femme pousser ses derniers cris avant que la sage femme ne dise : « quelle est grosse cette tête, t’as fais souffrir ta mère ». L’enfant ne répondait pas. Il n’avait rien à dire et il choisit de garder le silence et de faire preuve de sagesse de peur que tout ce qu’il puisse dire ne soit retenu et utilisé dans un tribunal contre lui. On le tint par ses pieds tête en bas et « Paf !» on le, soit disant, réanima. C’était ma première fessée. Que c’est drôle ! Je suis né presque mort, du moins si on n’a pas fait ce geste j’aurais pu sortir, si vite venu, de ce monde. Or, une femme en a décidé autrement. On m’a forcé à vivre. Amnistie International et Human Rights Watch n’ont rien dis ce jour là, ils étaient trop occupés ailleurs. On m’échangea de main en main et chaque un eu son occasion pour me baver dessus, embrasser diraient ils. On ne se gêna même pas à me photographier sans me demander mon autorisation, nu en plus. Bon, dans le temps, la loi pour la protection de la vie privée n’existait pas encore. Les sévices ne se sont pas arrêtés là et j’en vis de tout : Momification, frictions à des eaux et huiles d’origines inconnues, …etc. le pire d’entre eux tous c’est le manque d’intimité. A l’heure du bain, tout le monde était du spectacle. Je sais que j’avais le corps d’un dieu et les plus belles fesses au monde, mais, ce n’est une raison pour ces voyeurs pour me voler mon intimité. Heureusement que des photos témoignent des faits que je raconte, sinon je serais passé pour un menteur. On me fit travailler, encore bébé, alors que le travail des enfants était interdit et quel travail, j’étais l’aspirateur de la maison. Tout ce qui traînait par terre devait finir, tôt ou tard, dans ma bouche. Maman s’occupait de vider le sac de l’aspirateur après chaque passage.
Il fallait attendre que ma première dent pousse pour que tous mes « proches » me filent leurs doigts, sales ou propres, dans la gueule pour la voir ou la toucher. Et moi, comme un vieux con, je les laissais faire. En effet, je croyais qu’ils étaient tous dentistes. Ceux en qui j’ai douté, je leur mordis les doigts pour me défendre et je peux vous garantir que ça ne goûtait pas, tout le temps, bon. J’ai oublié de citer une chose, c’est que tout le monde pouvait m’accabler dans ses bras et là je pouvais sentir des ODEURS. Je ne sais pas comment ils fonts pour se supporter eux-mêmes. Revenons à nos moutons, quelques semaines après, on me forcit à marcher et il s’en fallait que j’y réussisse pour que les ballades soient obligatoires pour moi et que je devienne une bête de cirque qu’on exhibe en spectacle devant le monde entier. Et quel spectacle, tenez vous bien, un petit enfant qui enchaîne cinq pas avant de trébucher et tomber sur le cul. Marrant, n’est ce pas ? Je ne sais pas si tous ceux qui ont rigolé du spectacle ont payé des sous pour ça ou non, en tout cas, moi je n’ai rien eu.
Mon calvaire semblait toucher à sa fin, quand bizarrement on devint gentil avec moi et on cessa de me bousculer et de me toucher. Malheureusement, un complot se préparait derrière, on voulait me faire reconnaître des choses, fausses, en me gavant la tête à coup d’histoires à dormir debout. On me fit croire que le chien s’appelait « habba », que l’eau s’appelait « mboua » et j’en passe. Le pire c’est qu’on me faisait réciter le tout devant plus d’une personne pour qu’ils puissent témoigner contre moi au cas où je m’abstenais à obéir à leurs demandes de récitations.
Ce que je veux dire aujourd’hui, c’est que je connais la souffrance d’un bébé. C’est pourquoi jamais je ne ferais subir une telle mal traitance à qui que ce soit. Surtout, je songerais toujours à me raser avant d’embrasser un bébé.