vendredi 28 mars 2008

Tueur en série: Crime contre le temps

Depuis quelques temps, je me tue à tuer le temps, comme on dit chez nous. Des grands efforts que je déploie à tuer le peu de conscience qui me reste et à tuer les sentiments que je peux, encore, garder au fond de mon coeur pour en faire un simple muscle qui bave du sang dans ce corps que je haie plus que l'âme qu'il enferme. Je m'efforce à tuer les idées roses et les beaux rêves qui comme les chansons qui sonnent faux, on apprécie mais c'est nulle vrai. Je culpabilise pour tous ces meurtres alors que jamais je ne comparaitrais devant une court pour tous ces crimes. Voilà pourquoi, je m'auto-flagelle, je me punis d'avoir été un jour un être humain, de n'avoir tué cette humanité, de n'avoir été un monstre.

1 commentaire:

iela iah a dit…

Qui donc n'a rencontré, dans sa vie, certaines fois,
La dure souffrance qu'entraîne une blessure qui nous broie ?
On se meurt de douleur et l'on est plus courtois :
Seule la violence est reine si l'on veut suivre ses pas.

Car nos haines nous gangrènent et notre cœur aux abois
S'enchaîne et pleure ses peines, un peu plus chaque fois…
Comment donc retrouver tout ce qui, autrefois,
Nous permettait d'aimer, sans craindre ses aléas ?

Le pardon est un don que l'on donne et reçoit
Et qui aide à calmer les larmes où l'on se noie.
Pardon n'est pas oubli comme on le pense parfois
Mais jolie délivrance et saine promesse de joie !

Chez les chrétiens qui croient, c'est un don de la foi.
Pour ceux qui n'en sont pas, ça ne va pas de soi !
Mais il nous guérit tous et nous ouvre une voie
Qui, seule, peut relever pour ravoir foi en soi.

S'il faut, pour pardonner, être deux chaque fois,
Quand ce n'est pas le cas, si l'autre refuse votre choix,
Vous pouvez décider de, seul, poursuivre cette voie :
Peut être qu'alors, comme vous, il emboîtera vos pas…

Mais pour les génocides, pour l'incroyable shoah,
Les sales guerres fratricides… plus rien ne va de soi !
Seule la justice humaine peut soulever ce poids
Ou alors celle divine pour tous ceux qui y croient.