J'aime la nature car on se ressemble. À l'image de ce temps, mon humeur vire aussi vite du gai au triste et macabre en quelques minutes. Dépourvu de tout appétit, je maudis ce que je suis et ce que je deviens. Des bouffées de chaleurs me remontent à la tête alors que la climatisation envois une brise glaciale dans la pièce où je me trouve. J'évite de regarder ailleurs que ce clavier et cet écran qui affiche ces cris que je lance. Mille et une questions me bouscule cet équilibre que j'aspire à atteindre depuis quelques semaines. J'essaye de me débarrasser de ces démons qui me hantent, en vain. Les gens passent en me voyant, ma soeur se posent des question aux quelles je réponds par un long silence à chaque fois qu'elle me les révèle et quand ma mère m'appelle pour me demander de me joindre à elle et papa pour le weekend je crève d'envie de décliner l'invitation, mais, je m'efforce à inventer une excuse avant de le faire. Je ne veux voir personne ni parler à qui que ce soit, comment le faire comprendre. Je n'ai nul besoin de me livrer à calculer mes gestes ni peser mes paroles, comme on dit. Je me sens de plus en plus seul dans ce désarrois et j'en ai marre de voir les mêmes gueules qui la ramènent envers moi car ça me rappelle combien je manque d'attirance. J'ai des envies criminelles, meurtrières et destructrices. J'aimerais que la terre se transforme en un immense champs de bataille pour que je puisse m'exercer à toutes sortes de mutilleries et d'homicide, impunément. J'aimerais voir se dissiper ma conscience et ma raison pour que je puisse pratiquer l'art de la violence en toute sérénité et quiétude. J'aimerais voir tout en feu et flamme et que le règne de l'horreur prenne place. Un règne à mon image, sombre et moche. Mais, peut être, voudrais je, tout simplement, être traité comme je le souhaite, comme un être humain et non comme une attraction, comme un phénomène passager.
lundi 2 juin 2008
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