Je viens de me faire inspirer cet article suite à une petite discussion autour des résultats d'un sondage effectué par le groupe dans lequel je travaille, qu'on vient de nous faire parvenir. Le sondage, auquel j'ai participé suite à un tirage au sort, porte sur la stratégie de groupe, la politique administrative et la répartition régionale des investissement et des tâches. En fin de sondage, chaque questionné est appelé à faire part de ses suggestions et de ses remarques au président du bureau exécutif et heureux propriétaire de 23% des actions circulant sur le marché. Ce n'était pas, pour moi, l'occasion rêvée pour fermer ma gueule, donc je me suis laissé trainé par une rage d'autant immense que ma stupéfaction de découvrir les locaux du groupe en France qui n'avait rien à envier à ceux des grandes multinationales alors que les locaux, en Tunisie, ne bénéficient même pas d'un réfrigérateur en marche. Je n'ai pas manqué de rappeler que le manque d'équité entre différentes régions et sur les chances d'évolutions et sur les conditions de travail, ne sont qu'une honte dans un monde où on parle d'égalité de chance et de droit universel à la réussite et à la prospérité. Le résultat du sondage qui n'est autre que le PV du séminaire qui s'est déroulé à Tunis en présence de toutes les grosses têtes du groupe, ne mentionne rien de cette partie qui traite des régions! Sidérant! Peu après avoir reçu le mail et le rapport en pièce jointe, une des collaboratrice s'est demandé si un des collaborateurs en Tunisie avait participé au sondage et en lui répondant que si, j'ai précisé cette lacune que je n'ai que déprécier. Elle m'a demandé de demander à notre communiqué les raisons d'un tel fait et je lui ai répondu :
"Je pense que ce sera traité dans la suite de leurs séminaires vu que même les sondages qu’ils ont affiché ne forme que près de la moitié du total dont je m’en rappelle. De toutes les façons, je ne pense pas que le faite qu’un collaborateur de chez nous pointe du doigt le manque d’équité entre les différentes régions couvertes par le groupe, qu’on se sentira coupable pour ça. Après tout nous ne représentons qu’un site off shore qui a lieu grâce aux avantages offert par le gouvernement et les salaires médiocres des cadres, il suffit d’un simple changement de « visages » et nous pointeront tous, dans les bureaux de travail avec nos CV et nos lettres de motivation !"
C'était une réalité dure à reconnaitre. Que sommes nous pour tous ces investisseurs qui se pointent chez nous avec leurs dollars et euros pour sauver leur produit de la hausse des impôts, des coûts de production, des charges salariales, ... des dépenses, bref! dans leur pays d'origine? Nous ne somme qu'une main d'oeuvre facile à exploiter, bien qualifiée, peu capricieuse et onéreuse. Des cerfs des temps modernes ou dois je dire d'une géographie moderne. Nos nous félicitons de ces investissements comme d'un don du seigneur, tout en oubliant que notre profit dans tout ça ne dépasse que de près les progressions des statistiques sur le taux de chômage ou sur l'indice d'ouverture de notre marché aux IDE. Eux, se félicitent de la corruption de tous ces politiciens réformateurs qui ne cessent de nous matraquer avec leurs traités internationaux et leurs théories économiques frauduleuses qui jusqu'à présent ne me garantissent qu'un seul aspect de la mondialisation : "Leur marchandise sur les étagères de mon supermarché du coin à prix plus abordables que la marchandise locale".
9 commentaires:
ça n'a rien d'un scoop ce que tu viens de rapporter, en effet les investisseurs etrangers exploitent une main d'oeuvre tunisienne moins cher qu'en europe et profitent d'une logistique à moindre cout ce qui est tout benef et, c'est ce qu'ils cherchent sinon , aucun interet pour ces investisseurs de s'installer en Tunisie .
Par contre en Tunisie qui est un pays qui offre des services ,LES TUNISIENS EUX MEMES doivent offrir une qualité de services top niveau pour faire la difference avec d'autres pays .
En ce qui concerne les pouvoirs publiques qui ne perdent pas le nord et qui PROFITENT GRASSEMENT de cette situation , il serait necessaire que des controles soient effectués...ça c'est pour ceux qui croient au Pére Noel ...
Je trouve que ton post colle bien à l'actualité
Ce que je viens d'avancer est une chose qu'est connue depuis que le porte parole de l'économie mondialiste a annoncé au siège de l'OMC : "I have a dream, that workers in the world will suffer together" :D
quoique ça ne fat pas rire, mais, on devrait sinon ce sera de plus en plus dure à vivre. Le vrai problème est que l'on se rend pas compte de cette situation qu'entraîné dans cette merde. Parfois, je me demande si avec une révolte générale contre cet esclavagisme on pourra le détruire, mais, je me rend compte qu'on ne peut parler de conscience collective.
Mais si, on est conscients de cette exploitation totale, et j'évite de dire 'la main d'oeuvre' pour ne pas nous réduire comme l'a fait Sarkozy,en fait,on exploite nos têtes et ils sont toute une population,il n'y avait qu'à voir le congrés des ingénieurs expatriés pour le réaliser et ce n'est encore qu'un très petit échantillon,main d'oeuvre,matière première,terrains,..les règles de la mondialisation sont claires et simples, toutefois notre pays perd de ses droits en entrant dans la privatisation en VRAC,les bénéfices tirés de cette mondialisation ne servent donc plus au développement continu,la règle est: je te vends, tu me payes et on est quitte.
Déjà qu'on a du mal avec cette mondialisation, c'est à peine qu'on pourrait faire de la concurrence mais avce en plus, le choix du gouvernement à tout vendre définitivement, les terrains sont cédés pour celui qui paye le plus et malgré cette politique,on ne voit qu'une chute libre du pouvoir d'achat et une saturation du marché du travail, certes, on impose AU DEBUT, un certain pourcentage de nos jeunes pour être embauchés dans ces sociétés mais de toutes les manières on ne peut trouver meilleur prix ailleurs et bien sûr les cadres de la société restent toujours 'importés' avec le pays originaire de la société.
Maintenant, ce qui diffère notre esclavage à celui des pays développés,c'est que eux ils sont les esclaves de leurs concitoyens, les plus favorisés bien évidemment, et que, eux ils ne voient pas leur pays être vendu à des étrangers,en leur volant ainsi toute possibilité ultérieure de s'épanouir économiquement et de devenir eux mêmes des investisseurs,le marché sera trop puissant pour eux, par des forces étrangères.
PS/@ignescnece: je suis contente que tu sois sortie de ta mauvaise passe, les mauvaises passes, c'est pour les faibles aya bienvenu parmis nous ;)
J'écrirais bientôt sur cette cessation des terres au profit des turbansmen orientaux, il faut juste que je continue mes recherches sur la question.
@Matrixa : la mauvaise passe n'est peut être pas passé mais la colère me la fait oublier ;p
@Matrixa : tu me mets dans l'embarras en persistant à garder ton blog fermé, je me sens responsable d'accomplir ce que tu as commencé bien avant moi, mettre le doigt sur là ou ça fait mal dans notre société et notre système. Je t'appelle une fois encore à briser ton silence et à reprendre ta place parmi les jeunes qui veulent faire évoluer les choses.
Avec tout le respect que je vous doit,désolé, mais je ne vois pas du tout pourquoi on parle "d 'esclavage ", je trouve ça choquant que des gens comme vous qui ont des connaissances sur l'etat economique du pays et surtout ses pedispositions (de ce meme pays c'est a dire pas de matiere premiere pas d'industrie lourde etc...)qualifie travail d'esclavage . Je trouve que cette façon de penser laisse à croire un complexe d'inferiorite qui n'a pas lieu d'etre , travailler dans le secteur des services c'est la seule....issue et je dirai opportunité pour la Tunisie , sinon rien . Il faut prendre le travail là ou il se trouve et ne pas cracher dans la soupe . Par contre il faudrait reflechir pour une évolution économique un peu plus independante(et decisionnelle) tout en etant dans le circuit mondial . La Tunisie reste encore dependante de l'economie exterieure et ceci lourdement et parler d'esclavage c'est etre inconscient et ne pas donner d'estime à ce que l'on fait .
je pense que l'attitude des multinationales est totalement légitime: elles ont trouvé des conditions favorables pour développer leurs travail avec un cout minimal et une perfection optimal. pourquoi donc se casser la tête et penser aux intérêts des autres?
le plus choquant, je pense, est de trouver des tunisiens qui s'amusent à jouer le rôle de l'esclave fidèle à son maitre, heureux de vivre sous sa protection; ils sont convaincus par leur situation et négligent toute tentative qui vise à faire évoluer cette situation.
@Polytech : on ne qualifie pas le travail d'esclavage mais de la façon et les modalités de don accomplissement. Moi je travaille comme ingénieur à plein temps et la personne qui occupe le même poste que moi en france dans le même groupe bénéficie de 18 jours de congé payés de plus/an sans compter les jours fériers. Pour le salaire, n'en parlons pas, car ce que je touche est deux fois inférieur à la prime de chômage en France.
Oser accepter cette situation parce qu'on ne dispose pas de matière première ou de pôles d'industrie lourde est une fuite de notre vrai problème qu'est le manque de planification. la finlande ou la corée du sud avaient la même situation économique que nous, il y a de ça 30 ans! à toi de faire le constat!
@Iela iah : Le tunisien qui baigne dans une mer de dettes et de crédits, ne peut qu'accepter la situation et se taire car comme on dit chez nous, il a le doigt sous la dent.
Effectivement ignescence, je pense également que le cadre aujourd'hui subit une forme d'esclavagisme, il est payé beaucoup moins que son rendement ne lui en donne le droit de l'être, pour la Tunisie c'est encore pire vu que l'étet dans sa politique de privatisation ne garantit pas les droits de ses jeunes cadres,une sorte de vente aux enchères sans closes pour garantir le doit et le minimum pour ses jeunes cadres,alors qu'effectivement une société française par exemple devrait donner à ses employés tunisiens les mêmes droits que ses cadres français 'importés', et bien évidemment c'est la faute à notre état qui n'oblige pas les investisseurs à mettre leurs employés sur le même pied d'égalité,on va qd mm pas demander à ces sociétés de s'inquiéter sur le sort des tunisiens si leur propre gouvernement s'en fiche royalement.
Mais il faur reconnaitre que les cadres français par exemple( c'est les seuls dont je peux discuter puisque je connais de près leurs conditions) vivent une sorte d'esclavagisme égalmenet à travailler du matin au soir et font le boulot de leurs patrons alors qu'ils sont payés nettement moins que ceux-ci mais at que le pouvoir d'acahet qui est en chute libre à l'échelle mondiale ne laur aide aide pas pour autant à profietr de leurs salaires les jours de leurs congés puisque entre TVA, logement, carburant,..il ne leur reste plus grand chose , toutefois ceux là profitent beaucoup plus qd ils sont embauchés dans des pays ou leurs salaires deviennent très supérieurs au SMIG local et leur permettent ainsi de mener une vie très respectable et à en mettre de coté en plus.
Bref, les cadres en général subissent une forme d'exclavagisme et sont exploités sur tous les plans sans qu'ils ne soient payés à leur propre valeur, et c'est les boss qui en tirent profit et c'est la loi du libéralisme.
@ignescence: au fond je pense qu'être franc, direct transparent et aussi expressif est une force qui n'est pas donné à tout le monde , d'autres prennent leur silence et leur peur de s'exprimer pour du courage et leur incapacité de se déclarer pour de la discrétion et leur lâcheté pour de la détermination, alors je te salue pour ça.
Tputefois, je pense qu'à un certain moment il faut réaliser qu'il y'a des feutes de principes qu'il ne faut pas pardonner parceque:
1- c'est impardonnable.
2-On le regretterait à long terme.
et je pense que ce qu'elle afait: mentir, tromper, manipuler, son égoisme et sa lacheté sont impardonnables.
Pour ce qui est de ton physique, je pense que tu devrais prendre soin de ton hygiène de vie, qu'il faudrait se traiter de la meilleure manière qu'il soit mais que ce que le bon Dieu nous a donné, il faudrait l'accepter et le remercier de ne pas être un attardé mental ou un grabataire, parceque parfois on ne réalise pas ce qu'on a jusqu'à ce qu'on l'a plus :)
Pour le SMIG c'est une autre histoire, il est majoré de 12Dt annuels tous les ans. Non vraiment qui peut vivre avec moins de 200Dt/mois. même lorsque j'étais étudiant, je dépensais beaucoup plus!
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