mardi 17 juin 2008

Poésie corporelle ...

Il approchât son doigt de l'interrupteur de l'écran et il l'éteint, remit son fauteuil à roulettes et quittât le bureau. Il descendit les marches de l'escalier avec cette même 7ème symphonie "Beethovenienne" raisonnant dans sa tête. Ses collègues le saluèrent, tous, avec le même signe de la main et le même sourire, il en fit de même. Atteignant le parking, il sortit les clefs de sa voiture de sa poche, appuyât sur le bouton de désactivation de l'alarme et montât. Il cherchât dans la boite à gants le CD que lui avait offert sa femme pour son anniversaire et il l'injecta dans la fente du lecteur et la musique n'était plus dans sa tête, cette fois, mais, bien réelle. Il décidât de faire un petit détour, ce jour ci, par le fleuriste. Il concoctât un beau bouquet de violettes qu'il payât en partant. Il laissât la voiture devant la porte du garage, rares étaient les occasions qu'il le faisait. Il avait prévu de l'emmener diner à la chandelle dans ce vieux restaurant de la banlieue. Quand il tournât sa clef dans la serrure, il su qu'elle était déjà rentrée. Elle l'accueillît avec un grand sourire en disant : "En fin de compte, ça c'est bien passé?". Il ne lui répondît pas, il lui tendait le bouquet de violette quand il la prit par la taille et qu'il se penchât pour voler de ses lèvres un doux baiser. Ses yeux se mirent à briller et elle le remerciât en tremblant. Elle se fit belle pour lui, elle mit sa longue robe bleu, celle qu'il aimait tant. Bras dessus, bras dessous, il fermèrent la porte derrière eux et montèrent dans la voiture. Il ne mit pas la musique, il voulait l'entendre lui raconter sa journée. Elle a pris congé pour le lendemain, elle allait rester à la maison. Il s'installèrent dans leur chaises et commandèrent le diner. Les quelques deux heures qu'il passèrent à discuter, passèrent vite et il fut temps pour rentrer. Il garèrent la voiture dans le garage et s'introduisirent dans la maison par la porte arrière qui ouvrait dans la cuisine. Elle cherchait l'interrupteur quand elle sentit ses bras qui l'accablaient par derrière, laissât sa main sur le mur et suivit son souffle qui se faisait de plus en plus proche. Derrière son oreille ses lèvres se posèrent et comme des points de suspension, ses petits bisous le conduisirent à sa bouche. Son pou s'accélérât, et elle penchât sa tête en arrière en annonçant : "Chéri, les enfants, ils sont peut être là!", il la portait déjà dans ses bras alors que les siens s'enroulaient autour de son cou quand il lui répondit : "Depuis quand les enfants passent en milieu de semaine". Dans la chambre à coucher, des gémissements étouffés se faisaient entendre. Ils firent l'amour comme pour la première fois et au réveil, sa tête était toujours plaquée contre son torse. Ils se rappelèrent la veille et il se rappelât que c'était son premier jour à la retraite ...

4 commentaires:

24Faubourg a dit…

waw joli texte

Hamz'us a dit…

merde j'ai lu le texte plus haut d'abord! je savais pas que c'était un peu la suite de celui-ci! c'est pa grave je vais le relire, de toute façon on s'en lasse pas de tes textes!

Ignescence a dit…

@Hamzu's : attention cher lecteur, tu risque de me donner la grosse tête :D je rigole.
ça fait plaisir de voir qu'on ne trouve pas mal ce qu'on écrit :)

Anonyme a dit…

Sympa !

Par contre attention à ta conjugaison, particulièrement à la troisième personne du singulier du passé simple. Pas d'accent circonflexe (et pas de -t au premier groupe). Par exemple on n'écrit pas "il approchât" mais "il approcha"...
"Approchât" c'est la troisième personne du singulier de l'imparfait du subjonctif...

Et aussi on n'écrit pas "pou" mais "pouls"...